ENVIRONNEMENT : LA MINISTRE ANNE OULOTO OUVRE LA REUNION CONJOINTE DES RESEAUX DES COORDONNATEURS EN CHARGE DU PROGRAMME OZONE EN AFRIQUE

La Ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable, Anne Désirée Ouloto a ouvert le 20 mars à Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, la réunion conjointe des réseaux des Coordonnateurs en charge du Programme Ozone en Afrique. Cet atelier qui se déroule du 20 au 24 mars, vise à développer des approches méthodologiques communes au sein des réseaux francophones et anglophones en vue de soutenir l’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone dans la région Afrique.

La Ministre Anne Ouloto a indiqué alors que des recherches scientifiques ont démontré la détérioration de la couche d’ozone, élément capital dans la protection de la vie terrestre contre certains rayonnements nocifs de la lumière solaire, notamment les rayons ultraviolets beta.

Face à ce constat, a-t-elle fait remarquer, « il est impératif de prendre toutes les mesures nécessaires de protection, tant au niveau politique que juridique afin de lutter contre ce fléau à l’origine de très graves conséquences sur la santé humaine et sur l’environnement ».

Mme Ouloto a fait savoir que cette réunion est un cadre de rencontre, voir un outil de coopération devant conduire les pays africains à enclencher la procédure de ratification de l’Amendement de Kigali, le plus tôt possible, pour permettre son entrée en vigueur en 2019. « Nous devons veiller à assurer la cohérence de nos engagements en évitant des choix contradictoires au sein des autres enceintes internationales », a-t-elle prévenu.

Rappelant, en effet, que les Etats membres se sont donnés pour objectif de parvenir à un amendement au Protocole au terme duquel leur production et leur consommation devraient être réglementées. Ce qui fût fait à Kigali, au Rwanda en novembre 2016. Pour Anne Ouloto, l’avantage de ce dispositif est double puisqu’il permet en même temps de continuer de protéger la couche d’ozone et de prévenir jusqu’à 0,5 ° C de réchauffement global d’ici 2050, apportant ainsi une importante contribution à la mise en œuvre de l’accord de Paris et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Révélant que les efforts déployés par la Côte d’Ivoire ont conduit à des résultats notables par rapport au respect des obligations du Protocole de Montréal, Anne Ouloto a annoncé des initiatives résultant de la volonté du Gouvernement d’installer à Abidjan un centre d’excellence en formation du froid ainsi que la création d’un site internet qui répertorie l’ensemble des techniciens du froid formés.

L’Amendement étant adopté en Afrique, a-t-elle souligné, « faisons-en sorte de donner le bon exemple ! Mobilisons-nous pour que cet appel soit concrétisé et je vous suggère qu’un appel spécifique dit Déclaration d’Abidjan, soit approuvé par les Etats parties présents à cette réunion ».

Pour sa part, la Directrice du Bureau régional pour l’Afrique de l’Onu-environnement, Juliette Biao Koudenoukpo, a indiqué que les pays africains devraient pouvoir relever trois défis à savoir le respect de l’échéance de 2020 par rapport aux Hydro-fluoro Carbures, la ratification de l’Amendement de Kigali et le choix des technologies de remplacement, avant d’inviter les experts à engager des discussions interactives afin d’y tirer le maximum de profits.