VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE : RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PROFESSIONNELS DES MEDIAS EN FAVEUR DE LA LUTTE

Le Directeur de cabinet adjoint de la Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Magen Kouakou, accompagné du Chef de projet de Projustice, Daniel Dobrovoljec, a ouvert, le 06 novembre, à l’ISTC Polytechnique, l’atelier de formation des professionnels des médias engagés dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Initié avec l’appui de Projustice, programme américain chargé du renforcement du système judiciaire en Côte d’Ivoire et s’inscrivant dans les festivités marquant la commémoration des 16 jours d’activisme contre les VBG, cet atelier entend insuffler une nouvelle dynamique dans le traitement de l’information liée aux VBG, notamment les violences sexuelles en Côte d’Ivoire.

Pour le représentant de la Ministre Euphrasie Yao, cet atelier vise particulièrement à « renforcer les capacités du réseau des journalistes engagés contre les VBG, contribuer à l’amélioration de la qualité des productions journalistiques sur le sujet et aider à la diffusion des messages qui participeront à des changements de comportements ».

Lançant « un appel à l’action commune », M. Kouakou a dit aux hommes et femmes de médias que « le temps est venu de dénoncer tous les cas de VBG et d’offrir aux personnes victimes tout l’accompagnement pour leur rétablissement ».

Quant à M. Dobrovoljec, il a présenté le « Guide de lutte contre les violences à l’égard des femmes : Méthodes et procédures », un ouvrage qui « donne des éléments d’information clés permettant de comprendre la nature et la signification des violences à l’égard des femmes ».
« Les victimes pourraient s’en servir pour dénoncer les auteurs de VBG et il peut servir aux acteurs étatiques et non étatiques, journalistes, magistrats et policiers sur les bonnes pratiques en la matière », a-t-il précisé.

Cet atelier a été ponctué de communications faites par M. Yacouba Doumbia, Conseiller technique de la Ministre de la Femme sur « Patriarcat dans les médias : Comprendre et agir autrement », et M. Zio Moussa, président de l’Observatoire pour la Liberté de la Presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED), sur « Connaissances des VBG et rôle des médias dans la stratégie de lutte : Etat des lieux et perspectives ».

Durant son intervention, M. Doumbia a expliqué que les VBG naissent des inégalités sociales, et a souhaité que la presse produise des travaux sur les violences domestiques, afin de faire parler les victimes et de mieux organiser la lutte ».
De son côté, M. Zio Moussa a déploré le mauvais traitement, notamment les préjugés et les stéréotypes, à l’encontre de la femme dans les médias. Il a préconisé que « les journalistes s’approprient tous les textes de loi relatifs à la protection de la femme, chose qui leur permettra de reconstruire de façon méliorative son image qui est écornée dans la presse et de contribuer à la promotion de la parité entre homme et femme aux postes de prises de décisions ».
Il a donné à l’occasion aux séminaristes, un exemplaire de « la Charte sur la représentation des femmes dans les médias et leur place dans les institutions médiatiques », un document qui retrace tous les textes fondateurs relatifs à la protection de la femme.

L’atelier a été sanctionné par la mise en place d’un réseau de communicateurs et de production d’émissions radio/télé dédiées aux VBG. Cissé Cheikh Sallah, champion olympique de taekwondo de Rio 2016, par ailleurs, ambassadeur des 16 jours d’activisme contre les VBG a pris part à ce séminaire.
Les différents types de violences sont le viol, les agressions sexuelles, les agressions physiques, les mariages précoces/forcés, les dénis de ressources, d’opportunités de services, les violences psychologiques et émotionnelles.