VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE : LE MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME INITIE UN ATELIER POUR SENSIBILISER LES ACTEURS JUDICIAIRES POUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE DES SURVIVANTES

Le Ministère la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant a initié du 30 novembre au 1er décembre 2016, à la Maison de l’Entreprise sise au Plateau, un atelier à l’intention des acteurs judiciaires pour une meilleure prise en charge des survivantes de Violences Basées sur le Genre (VBG). Cette activité qui s’inscrit dans le droit fil de l’édition 2016 des 16 jours d’activisme contre les VBG, vise à contribuer au renforcement des capacités du monde judiciaire dans la lutte contre les VBG.

Le Directeur de cabinet adjoint du Ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Epiphane Kouakou N’Guessan a présenté, à l’occasion, la situation des Violences Basées sur le Genre (VBG) qui selon ses termes, « sont d’une ampleur inimaginable », dénonçant qu’en Côte d’Ivoire, « une femme sur trois est victime de violence perpétrée par son partenaire intime ou ex-partenaire ».

Il a par la suite souligné que les BVG constituent une violation du droit fondamental à la vie, à la liberté, à la sécurité et à la dignité. M. N’Guessan a, par ailleurs, déploré qu’en dépit de l’existence d’un arsenal juridique et institutionnel, ce fléau continue d’affecter les femmes qui constituent une cible privilégiée en raison des facteurs liés aux pesanteurs socio-culturelles.

Voilà pourquoi a-t-il signifié, cet atelier permettra d’offrir une opportunité de disposer, à terme, des outils nécessaires et des orientations stratégiques appropriées en matière de lutte contre les VBG ; invitant en outre, les participants à accorder « un intérêt tout particulier » à la problématique des VBG, à l’effet d’y apporter une réponse contribuant à l’amélioration de la situation économique et sociale de la femme.

Pour Daniel Dobrovolgec, Chef de projet Projustice de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), il s’agit lors de cet atelier de s’interroger et de faire des propositions constructives pour parvenir à endiguer ce phénomène sociétal, faisant savoir, à l’occasion que les victimes ont des difficultés d’accès à la justice pour dénoncer les auteurs des BVG, qui conformément à la législation en vigueur, encourent des sanctions allant de 6 jours à 10 ans de prison et une amende de 10 000FCFA à 500 000FCFA.

Quant à la commissaire de police, Cécile Boukei Kehi, représentant le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité à cette cérémonie, elle a profité de la tribune pour indiquer que son département ministériel est résolument engagé dans la répression contre les BVG. « Notre tutelle fait sienne la politique de tolérance zéro des VBG », a-t-elle confié, en témoigne, à l’en croire, « les nombreuses actions réalisées dans ce sens ». Il s’agit notamment de la mise en place d’une unité spécialisée pour traquer les auteurs des BVG et l’accueil favorable réservé aux survivantes des VBG.

Il convient de rappeler que la campagne 2016 pour la lutte contre les VBG a pour thème : « orangez le monde : levez des fonds pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles » et met l’accent sur la nécessité de financer durablement les efforts visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles pour atteindre les objectifs de l’agenda 2030 pour le développement durable.