REHABILITATION DES ROUTES RURALES: LE COMITE TECHNIQUE CHARGE DE L’ADOPTION DE LA STRATEGIE NATIONALE SE REUNIT EN ATELIER AU PSAC

Le Comité technique chargé du suivi de l’adoption de la stratégie nationale d’entretien et de développement du réseau des routes rurales en Côte d’Ivoire et la préparation de sa mise en œuvre a démarré ses activités ce mardi 29 novembre, au siège de l’unité de coordination du Projet d’Appui au secteur agricole en Côte d’Ivoire (PSAC), aux II Plateaux, dans la commune de Cocody. Issus de l’administration centrale, des structures publiques spécialisées dans les infrastructures et des principales filières agricoles ivoiriennes, les experts réunis en atelier ont la responsabilité de poser les jalons de la mise en œuvre effective d’une stratégie nationale d’entretien des routes rurales dont le diagnostic a démontré le fort taux de dégradation malgré leur importance cruciale pour l’écoulement des productions agricoles. Fait déploré par M. Apporture Kouakou, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Agriculture et développement Rural qu’il représentait.

Selon le représentant de Mamadou Sangafowa Coulibaly, la dégradation des routes rurales est un véritable frein aux échanges et au développement des activités du secteur agricole dans la mesure où relève-t-il, ces routes « ont une fonction économique et contribuent à la cohésion sociale, car elles permettent la communication entre les populations en milieu rural ».


Dans un pays dont l’économie continue d’être fortement dominée par l’agriculture, des efforts importants restent à faire au niveau des pistes de désertes agricoles, a-t-il plaidé, expliquant que « s’il est vrai que les efforts des filières et de l’Etat ont permis d’améliorer la praticabilité de nombreux kilomètres de routes rurales, il n’en demeure pas moins que des milliers de kilomètres de routes rurales demeurent encore impraticables ».


A cet effet, il a appelé à une synergie d’actions entre tous les acteurs, notamment, l’Etat, les opérateurs économiques, les partenaires au développement, « devant l’importance du volume de routes rurales à traiter » afin d’améliorer l’état de ces routes ».


Pour sa part, M. Raphael Amari Agneroh, Coordonnateur du PSAC a souligné que la stratégie envisagée contribuera à redonner un nouveau visage aux routes rurales, vecteur principal d’écoulement des productions.


A l’en croire les enjeux de cette stratégie demeurent la mise en place une matrice d’actions qui permettra au comité de suivi de la stratégie nationale de la réhabilitation d’entretien pérenne des routes rurales de Côte d’Ivoire.


« Elle assurera de façon fluide la mise en œuvre de cette stratégie qui est déterminante pour un entretien durable et pérenne des routes rurales en Côte d’Ivoire », a précisé le Coordonnateur du PSAC, révélant que le Projet qu’il dirige a déjà œuvré à réhabiliter 1200 kilomètres de routes rurales et entretenu régulièrement 2200 kilomètres de routes rurales.


Levant un coin de voile sur la nouvelle stratégie d’entretien et de développement rurales en Côte d’Ivoire, M. Agnéroh Amari Raphaël a confié qu’elle vise à faire reposer la prise en charge des travaux pour 2/3 sur l’Etat, le 1/3 restant à la charge des filières agricoles, transporteurs et populations riveraines.


D’après des données fournies par le PSAC, le réseau routier rural est passé de 25.000 km en 1960 avec 680 km de voies revêtues à plus de 82.000km en 2000, dont 6500 km de routes revêtues.