PLAN NATIONAL D’INVESTISSEMENT AGRICOLE: LE PREMIER MINISTRE LANCE LA PHASE 2 DEVANT PERMETTRE AU PAYS DE TRANSFORMER STRUCTURELLEMENT SON ECONOMIE AGRICOLE

Le Programme national d’investissement agricole (PNIA) va entrer dans sa deuxième phase. Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan en a lancé, jeudi 13 octobre, l’atelier de la formulation de cette seconde phase qui couvre la période 2017-2021. En présence des représentants des parties prenantes du développement agricole notamment l’administration publique, des partenaires au développement, du secteur privé national et international, des organisations professionnelles du secteur agricole, des organisations de la société civile, etc., le Chef du Gouvernement ivoirien a vanté les mérites de la première phase du PNIA d’un montant de 2040 milliards FCFA qui a permis au pays d’enregistrer des performances record tant du point de vue de la hausse de production agricole que du point de vue de l’amélioration des revenus des producteurs.

Ainsi, le pays, premier producteur mondial de cacao a également atteint la position de premier broyeur de cacao, premier producteur mondial de noix de cajou et premier producteur mondial de noix de cola. Avec des revenus distribués aux producteurs passant de de 3. 368 milliards de FCFA en 2012 à 5. 652 milliards de FCFA en 2015.

Dans une telle configuration, il convient selon le Premier ministre de consolider les acquis de cette première phase lancé en août 2012, en « gardant le cap » en vue d’accélérer cette dynamique, ajoutant que les rendements enregistrés peuvent être améliorés.

« Les potentialités existent, mais de nombreux défis, dont celui du changement climatique, sont à relever», a souligné le Chef du Gouvernement qui n’a pas omis de féliciter le ministre de l’Agriculture et du développement, acteur des grandes avancées qu’affiche le secteur agricole.
De son côté, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a soutenu que « tous les objectifs du PNIA ont été atteints».

Toutefois, il reste maintenant à amorcer la phase de la transformation structurelle de l’agriculture ivoirienne, a tempéré M. Coulibaly, mentionnant que le PNIA 2, aligné sur le Programme régional d’investissement de la CEDEAO, viendra «labourer dans les sillons du PNIA 1».
Cette deuxième phase du PNIA, devra à l’en croire, « adresser de façon intégrée les questions de production avec une maîtrise totale de l’eau, de mécanisation agricole, de formation professionnelle, de commercialisation et de valorisation des produits agricoles sur place, le tout en suivant une architecture de type agro-polaire autant que possible.».
« Je crois fermement au concept des agropoles. Il permet une intégration cohérente des activités en amont et en aval de la production agricole », a confié Mamadou Sangafowa Coulibaly, expliquant qu’en amont, l’on travaille sur la mise en place de toutes les infrastructures agricoles qui permettent d’améliorer la productivité.
En aval, l’on facilite l’installation d’un réseau de partenaires privés pour la conservation, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. « Dans ce système agro-polaire, les autres services sociaux de base (eau, électricité, santé et éducation) sont pris en compte, ainsi que les services TIC et la finance de proximité », a-t-il conclu.

Pour rappel, le PNIA de la Côte d’Ivoire s’appuyait sur six programmes prioritaires, couvrant le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique. Il s’agit des programmes suivants: (1) Amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions agricoles, (2) Développement des filières ; (3) Amélioration de la gouvernance du secteur agricole, (4) Renforcement des capacités des parties prenantes au développement de l’agriculture, (5) Gestion durable des ressources halieutiques et (6) Réhabilitation forestière et relance de la filière bois.