PATRIMOINE FORESTIER : LA SODEFOR FAIT LE BILAN DE SES 50 ANS

Colonel Mamadou Sangaré, Directeur général de la Société de Développement des Forêts (SODEFOR) a animé le 22 septembre à Cocody, une conférence de presse pour faire le bilan des 50 ans de sa structure, afin de poser les jalons d’une nouvelle orientation. Dans son propos liminaire, le Directeur général a exprimé sa reconnaissance aux pionniers et artisans de la gestion forestière, avant de dresser l’Etat des lieux. La SODEFOR gère 234 forêts recouvrant 4,2 millions d’ha. 61% des forêts ont fait l’objet d’étude et 2,5 millions d’ha de forêts ont été effectivement réaménagés. Souscrivant à la volonté affichée du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara de garantir à la Côte d’Ivoire un taux de couverture forestière à 20% du territoire national à l’horizon 2030, Mamadou Sangaré a souhaité que les professionnels des médias soient de véritables canaux de sensibilisation, non sans appeler l’ensemble des populations à la prise de conscience et à une attitude éco-citoyenne.

Il a saisi cette opportunité pour dire que la forêt occupe une place prépondérante dans l’économie ivoirienne, indiquant que « si la Côte d’Ivoire est dans le concert des nations, elle le doit surtout à la forêt ». Le DG de la SODEFOR a également souhaité un partenariat accru avec les acteurs du privé à l’effet de partager les expertises en termes de recherche et de méthode pour le développement de la SODEFOR.

A l’occasion, il a mis en relief les difficultés qui ont émaillé le bon fonctionnement de sa structure dans la gestion efficiente du patrimoine forestier. Il s’agit notamment, de l’insuffisance de moyens humains matériels, et financiers, la destruction des reboisements, le sciage et l’orpaillage clandestins, le braconnage ainsi que l’occupation des forêts classées.

Créer en 1966, la SODEFOR est une structure d’Etat rattachée au Ministère des Eaux et Forêt. Elle a pour mission de reconstituer le couvert végétal. Ses quatre principales missions sont la protection, l’aménagement, le reboisement et la revalorisation de la forêt, en mettant un accent particulier sur le volet protection qui, est une priorité en ce sens qu’« une forêt mieux protégée, loin de l’action néfaste de l’homme peut se régénérer ».