PASSATION DES MARCHES PUBLICS: LES ACTEURS DU C2D S’IMPRÈGNENT DES NOUVELLES MESURES LIÉES A LA REFORME
Le Directeur de cabinet du Premier ministre, Le Ministre Théophile Ahoua N’Doli, par ailleurs Président du Comité technique bilatéral du Contrat de désendettement et de développement (C2D) a présidé ce lundi 29 août, l’ouverture d’un atelier de formation destiné aux acteurs de passation des marchés des projets financés par le C2D.
Recommandé par la revue sectorielle du C2D tenu en février dernier, laquelle a prôné l’organisation régulière de sessions de formation des référents C2D en matière de passation des marchés, cet atelier vise à renforcer les capacités des acteurs en charge de la mise en œuvre du C2D. Ce, par leur appropriation des nouveaux textes issus de la réforme des marchés publics en vue de réduire les délais de passation des marchés et augmenter ainsi, les taux de décaissement des projets du C2D. ledit atelier permettra également de recenser et répondre à toutes les difficultés récurrentes entravant l’efficacité de passations de marchés des projets et enfin de permettre à tous les référents C2D de passation des marchés de s’échanger des bonnes pratiques.
Ainsi le Directeur de cabinet du Premier Ministre a-t-il engagé les participants à un suivi attentif des sessions de sorte qu’à la fin de l’atelier « leurs connaissances en matière de procédure de passation de marchés dans le cadre du C2D soient fortement améliorées».
En effet, a-t-il insisté, « il faut que les effets de cette formation se ressentent par des attributions plus diligentes des marchés et de bonne exécution de contrat dans le respect des règles en la matière ».
Bien avant lui, Etienne Chapon, premier conseiller à l’ambassade de France, représentant l’ambassadeur de France, SEM Georges Serre a confié que « la passation des marchés était le ‘’cœur nucléaire de la centrale C2D’’ car déterminant la bonne mise en œuvre des projets ».
C’est pourquoi, il a invité les acteurs à capitaliser leurs «expériences à partir des trois années et demi de mise en œuvre du C2D, afin, à la fois, d’identifier, de rappeler et de vulgariser les bonnes pratiques, mais aussi d’identifier et de tenir compte de ce qui a moins bien fonctionné, notamment si cela a été à l’origine de délais importants, afin d’éviter les mêmes difficultés à l’avenir ».
Pour sa part, le Directeur général des Marchés Publics, Yacouba Coulibaly a révélé que 336 marchés ont été passés en trois ans dans le cadre des projets inscrits au C2D pour un montant de 288 milliards Fcfa. Ces résultats obtenus en moins de quatre ans sont à ses dires, « le produit d’un travail collectif et d’équipe de l’ensemble des travailleurs du C2D ».
Signé en 2012 entre la Côte d’Ivoire et la France, le C2D, est un mécanisme de reconversion de la dette publique due par la Côte d’Ivoire à la France, qui permet de financer sous forme de subventions, des projets de développement et de lutte contre la pauvreté.
En 2012, le 1er C2D était évalué à 413, 25 milliards F CFA sur la période 2012-2015. Un 2ème C2D d’un montant de 738 milliards F CFA a été conclu entre les deux Etats en décembre 2014 qui court jusqu’en 2020 dans les secteurs de l’éducation, de la justice, l’agriculture, la formation professionnelle, les infrastructures, la santé.
