RAPPORT CPIA 2015 DE LA BANQUE MONDIALE : LA CÔTE D’IVOIRE PROGRESSE DE 2.9 EN 2011 A 3.3 EN 2015

Le Rapport 2015 de la Banque Mondiale sur l’évaluation des politiques publiques et des institutions nationales en Afrique (plus connu sous son acronyme anglais ‘’CPIA‘’) a révélé une évolution de la note de la Côte d’Ivoire, de 2.9/6 en 2011 à 3.3/6 en 2015. Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a évoqué cette performance à l’ouverture du Forum sur le Rapport 2015 CPIA en Afrique, le 28 juin à Abidjan. S’exprimant sur cette performance de la Côte d’Ivoire, l’économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique, M. Albert Zeufack a parlé « d’un saut spectaculaire » vu que les évolutions sont « très lentes » dans le classement de la CPIA, a-t-il signifié.

Cette amélioration est due essentiellement aux bons résultats obtenus par la Côte d’Ivoire dans le domaine de la gestion économique (1), le premier des quatre domaines dans lesquels sont repartis les 16 indicateurs d’évaluation de la CPIA.

Toutefois, il a préconisé aux autorités ivoiriennes de faire des efforts dans les domaines des politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité, de gestion du secteur public et des institutions.
Convaincu qu’il est que les autorités ivoiriennes par des réformes courageuses dans ces domaines pourront atteindre le peloton de tête du classement CPIA en Afrique, occupé pour 2015 par le Rwanda avec une note de 4.0
Pour sa part, le Premier Ministre Duncan s’est engagé dans cette démarche et a fait savoir que la Côte d’Ivoire travaillerait dès à présent, en s’appuyant sur le mode d’évaluation de la CPIA.

Selon lui, l’importance de la CPIA ne réside pas seulement dans le fait qu’elle sert de base d’affectation de ressources concessionnelles (dons et prêts à des taux nuls) aux pays éligibles au soutien de l’Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque mondiale, mais parce qu’elle permet d’une part, aux pays « de se rendre compte des efforts accomplis et à accomplir pour une gestion plus rigoureuse de la vie publique », et d’autre part, parce qu’elle favorise des réformes qui « sont de nature à consolider la stabilité politique et à mener à une forte croissance économique, un développement durable et une intégration économique accélérée aux niveaux national, sous régional et continental dans les grandes chaînes de valeur mondiales ».

Dans cette dynamique, il a exhorté les délégués ivoiriens « à s’approprier cet exercice d’évaluation, conforme aux exigences de la bonne gouvernance » durant ce forum auquel ont pris part des représentants du Bénin, Burkina-Faso, Togo et de la Guinée.

Selon le Premier ministre, ce forum permettra aux participants de connaître le dernier rapport en Afrique de la CPIA, mais aussi son processus d’élaboration et d’utilisation. Il constituera une opportunité pour les pays présents, « d’identifier les efforts à fournir en vue d’améliorer l’efficacité de l’action gouvernementale en matière de bonne gouvernance », notamment en s’appuyant sur les 16 indicateurs de développement de la CPIA regroupés en quatre domaines. A savoir, la gestion économique (1), les politiques structurelles (2), les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité (3) et la gestion du secteur public et des institutions (4).

En prélude à cet atelier, le Chef du gouvernement a rappelé qu’un atelier technique entre les experts de la Banque Mondiale et le Gouvernement ivoirien s’est tenu le 23 juin, avec pour objectif de « familiariser les acteurs ivoiriens aux mécanismes d’évaluation de la CPIA, d’analyser les forces et faiblesses de la Côte d’Ivoire en vue de faire des recommandations pour l’amélioration du score de notre pays à la prochaine évaluation ».