PROMOTION DE LA FEMME : OUVERTURE D’UN SEMINAIRE POUR AMELIORER LE TAUX DE REPRESENTATIVITE DE LA FEMME DANS LES INSTANCES DE DECISION

La Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Euphrasie Yao, a ouvert le 21 avril, au siège du Conseil Economique et Social, « un séminaire de réflexion sur les stratégies pour un relèvement du taux de représentativité des femmes dans les fonctions nominatives et électives ». C’était en présence de plusieurs membres du Gouvernement.

Pour la Ministre Ephrasie Yao, l’enjeu est de « forger un consensus, le plus large possible, sur la manière dont il faut procéder pour réaliser l’égalité entre les hommes et les femmes, aussi bien pour les nominations que pour les élections ».

Si le constat est qu’en Côte d’Ivoire, les femmes sont représentées au Gouvernement à hauteur de 25% et au Conseil économique et social presqu’à 30%, ces avancées sont à saluer et sont dues à la vision du Chef de l’Etat, qui a mis la promotion du genre au cœur de ses priorités.

Toutefois, a révélé la Ministre, des « efforts importants demeurent encore nécessaires, notamment à l’Assemblée Nationale où nous n’avons gagné qu’un point sur les dix dernières années, passant de 8,5% à 9,5% entre 2000 et 2010 ».

Ce séminaire, a fait comprendre la Ministre, servira au Gouvernement et au Parlement à donner force de loi aux aspirations consensuelles qui découleront des réflexions.

Euphrasie Yao a soutenu en outre, que le contexte est favorable pour cette lutte, et invité les femmes à y travailler, car « la cause est juste » en ce que « le déficit de la gent féminine dans les sphères décisionnelles constitue, à n’en point douter, un immense frein au développement ».

Pour sa part, la première-Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale, Sara Sako Fadiga, a soutenu que ce projet de loi, s’il est adopté au Parlement « comblera un vide juridique ». Et la Côte ne sera jamais vue comme un pays « réfractaire à la promotion de la femme ».

La représentante de ONU-Femme, Madeleine Oka, a quant à elle, présenter l’intérêt de la mixité dans la gestion de la chose publique, relevant que « les Parlements qui adoptent plus de lois sociales sont ceux où la femme est bien représentée ».