DEUX MOIS APRES SON ELIGIBILITE AU COMPACT DU MCC, LA COTE D’IVOIRE ENCLENCHE LES DISCUSSIONS AVEC LES ETATS-UNIS POUR LA FORMULATION ET LA CONCEPTION DU PROGRAMME

Après son éligibilité en décembre dernier au programme Compact du Millénium Challenge Corporation (MCC), la Côte d’Ivoire a entamé ce mardi 9 février, les discussions avec les autorités américaines du MCC dont une délégation est en visite à Abidjan pour franchir les prochaines étapes de ce programme. À la faveur d’une séance travail qui a eu lieu dans la matinée à la Primature, sous la présidence du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, les deux parties ont décidé de travailler ensemble afin de mettre en place les programmes sectoriels qui vont contribuer à éliminer les contraintes au développement identifiées par les deux parties.

A cet effet, le Chef du Gouvernement, après avoir rappelé que la partie ivoirienne a « travaillé dur » pour améliorer ses performances sur les indicateurs clés, a promis que la Côte d’Ivoire ne ménagera aucun effort pour « non seulement maintenir les niveaux de performance atteints mais aussi et surtout améliorer ces indicateurs dans les domaines où ceux-ci ne sont pas au vert ».


Aussi les discussions qui s’engageront durant les deux jours d’échange seront consacrées aux quatre contraintes majeures que sont le système de collecte des impôts, l’adéquation entre la formation et l’emploi, l’accès aux terrains industriels et la mobilité des biens, services et hommes.


Sur toutes ces questions, le Premier ministre a confié que la partie ivoirienne était « disponible et ouvert à toute proposition » qui viendrait renforcer ou élargir le choix des contraintes en vue de créer les conditions optimales devant faciliter le processus de formulation et de conception du programme Compact.


Car, a-t-il fait savoir, « la coïncidence du cycle de programmation du MCC avec celui du PND 2016-2020 nous impose d’aller très vite, afin de finaliser au plus vite la conception de ce programme en adéquation avec ce document de référence pour en faire un formidable levier de la mise en œuvre de ce plan, donc de croissance rapide, forte, robuste et inclusive".


Pour sa part, M. Kamran Khan, Vice-président du Département des Opérations du Compact du MCC qui conduisait la délégation américaine a souligné que la Côte d’Ivoire était un partenaire idéal dans le cadre du MCC pour l’adhésion claire de son Gouvernement à son modèle économique basé sur « des données fiables et des résultats concrets ».


A l’en croire, la relation bilatérale qui est parfaite entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis sera un support de ce partenariat en vue qu’ils veulent du côté américain comme un « un partenariat de transformation » qui va donner des résultats pour les populations ivoiriennes ».


Détaillant le parcours de la Côte d’Ivoire, M. Khan a dévoilé que la première étape a consisté identifier les contraintes au développement. La deuxième qui est enclenché avec l’éligibilité au Compact consistera à faire le choix des projets, du type d’investissements ainsi que des détails inhérents à ces projets. En troisième lieu, il s’agira d’identifier les réformes politiques et institutionnelles qui doivent être mises en œuvre pour l’accomplissement du programme Compact.


« Il n’y pas d’emploi du temps définitivement établi pour le moment », a-t-il souligné parlant de la durée que pourrait prendre l’atteinte du Compact. « La vitesse d’exécution avec laquelle nous allons aller va déterminer l’établissement de cet emploi du temps », a-t-il précisé, ajoutant que le souhait du MCC est de voir le pays hôte se l’approprier pour son succès.

Notons que MCC est un programme qui met l’accent sur la réforme de la politique économique. La Côte d’Ivoire a été déclaré éligible au programme Compact lors des délibérations du conseil d’administration du MCC, en décembre 2015.


Ce programme vise à réduire la pauvreté en créant les conditions d’une croissance inclusive de l’économie. Il finance, sous forme de dons, d’importants projets d’infrastructure, de développement humain, de gouvernance et de renforcement des capacités (administration et secteur privé) ainsi que d’accès au marché.