COUVERTURE SANITAIRE UNIVERSELLE: LE GOUVERNEMENT ÉLABORE UN CADRE D’ÉVALUATION DES PROGRÈS REALISES

À l’initiative du ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, et du ministère d’État, ministère des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, un atelier s’est ouvert à Abidjan du 26 jusqu’au 28 mai, pour élaborer un cadre de suivi des progrès réalisés par le gouvernement dans sa progression vers la Couverture sanitaire universelle (CSU). En effet, à l’instar de nombreux pays, la Côte d’Ivoire a adhéré au projet de la CSU inscrit dans le programme de l’après 2015 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle consiste pour chaque État, à faire en sorte que sa population ait effectivement les services de santé dont elle a besoin et bénéficie d’une protection contre le risque financier. Ainsi, la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU) en Côte d’Ivoire qui a pour but de conduire le pays vers la CSU, a motivé la tenue de cet atelier qui vise non seulement à éclairer les acteurs du système de santé sur les termes majeurs de la CSU, mais encore à définir sa nouvelle architecture.

Représentant la ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, son Directeur de cabinet, Dr Abdoul Kader a indiqué que les travaux en atelier vont également favoriser la création de « synergies d’actions efficaces » avec l’ensemble des acteurs de la santé, en vue d’améliorer les conditions de vie des populations.

Le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé a salué l’élaboration du cadre de suivi et de mesure des progrès réalisés vers la CSU, car selon lui, « c’est le meilleur moyen de voir si l’ensemble des interventions mises en œuvre sont efficaces, aussi bien pour améliorer la couverture des populations par des services de santé préventifs et curatifs, que pour accroitre la protection financière des populations ».

Il a notamment attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité d’intégrer ce cadre de suivi des progrès vers la CSU au cadre global des performances du système de santé national (SNIS), mais encore, à disloquer les mesures souhaitées selon les couches socioéconomiques et démographiques « afin de permettre l’évaluation de l’équité de la couverture des services de santé et de protection du risque financier ». Une démarche qui participera à affiner la prise de décision concernant le renforcement des interventions en la matière par les autorités compétentes, a-t-il souligné.

En outre, la Chef de cabinet du ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Dr Ekra Eliane a expliqué que la CSU est la « mère » de la politique sociale de chaque État. Elle a été recommandée à tous les pays du monde par l’OMS. Deux options s’offrent à chaque gouvernement dans la mise en œuvre de la CSU. C’est soit l’Assurance maladie universelle (AMU), soit la Couverture maladie universelle (CMU) que le gouvernement ivoirien est en train de mettre en œuvre après avoir opté auparavant pour l’AMU.

Pour rappel, les trois dimensions de la CSU portent sur l’acceptabilité des populations vis-à-vis de l’offre des services de santé de qualité à portée raisonnable ; l’accessibilité financière, en d’autres termes, la capacité des gens à payer les services sans difficultés financières puis sur l’acceptabilité qui est fonction de la volonté des gens à utiliser les services de santé.