RETOUR DU CHEF DE L’ETAT DE BRAZZAVILLE APRES LE FORUM MONDIAL DU DEVELOPPEMENT DURABLE : LE PREMIER MINISTRE A L’AEROPORT POUR ACCUEILLIR LE PRESIDENT LAURENT GBAGBO

Le Premier ministre Guillaume Soro s’est rendu, le jeudi 30 octobre 2008, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour accueillir le président Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat était de retour de Brazzaville au Congo, où il a pris part au 4ème Forum mondial du développement durable.

A la fin de cette audience, le chef de l’Etat a fait la déclaration suivante à la presse : « Nous avons fait une discussion enrichissante. Il y avait une dizaine de chefs d’Etat et d’autres pays étaient représentés soit par le Premier ministre, soit par un ministre. Nous avons mené pendant deux jours de très bonnes discussions. Pour notre part, nous avons défendu le point de vue selon lequel il ne faut pas limiter la notion de développement durable à la seule notion de l’environnement. Il ya bien sûr l’environnement qu’il faut protéger et Brazzaville était bien chois parce que c’est dans le bassin du fleuve Congo qui est la 2ème réserve forestière du monde, après l’Amazonie. Il fait protéger l’environnement, mais il faut un développement durable, mettre l’accent sur la formation des hommes, sur la santé des hommes, sur le fait d’inclure les femmes dans le développement et de former une classe d’hommes d’affaires. Il y a beaucoup de choses qu’il faut mettre dans le développement durable. C’est-à-dire tout ce qui fait la différence entre nous et les pays développés. Nous avons défendu cette thèse. Cela a été bien compris. Le prochain sommet, le 5ème forum, se tiendra l’année prochaine à Ouagadougou, en Afrique de l’Ouest. A côté de cela, nous ne pouvions pas voir que de l’autre côté, en République Démocratique du Congo (RDC), il y a des événements graves, qui mettent la paix en péril. Cela aussi fait partie du développement durable. La construction quotidienne de la paix. Nous nous sommes déportés au ministère des Affaires étrangères. Nous avons écouté un envoyé spécial du Président Kabila qui nous a informés sur la situation en RDC, sur la prise de Goma. Nous avons fait un texte pour apporter notre soutien, politique et diplomatique au président Kabila. Mais cela ne suffit pas. Nous avons décidé que l’Union africaine mette en place un Comité de négociations, un facilitateur, un médiateur parce que c’est une affaire qui concerne la RDC, mais aussi le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, la Centrafrique, le Tchad, le Congo-Brazzaville. Il faut un médiateur qui la capacité de réunir tous ceux-là, sans compter les acteurs internes pour déboucher à un accord. Mais pour le moment, nous souhaitons que l’accord de janvier 2008 soit appliqué, que les hostilités cessent. Nous avons discuté de 10 mille choses, mais en même temps, compte tenu de la situation, nous avons discuté d’autre chose, qui fait partie du développement durable. Sans la paix, il n’y aura pas de développement durable en Afrique ».