SANTE PUBLIQUE : LA MINISTRE RAYMONDE GOUDOU FAIT LE BILAN AVEC SES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS

La ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Dr Raymonde Goudou Coffie a convié ses partenaires techniques et financiers (PTF) à la 4ème réunion du mécanisme de coordination. Cette rencontre s’est tenue au Plateau, ce lundi 30 juin 2014. Elle a permis au Dr Raymonde Goudou Coffie d’établir aux PTF, le bilan des six derniers mois d’activités de son département au 30 juin 2014, et d’évaluer l’accompagnement des PTF qui représente 80% des financements apportés au secteur de la santé.

Une occasion pour la ministre en charge de la Santé d’exprimer son engagement à faire en sorte que le Pré-Compact soit signé avant le délai fixé à décembre 2014. Le pré-Compact étant un engagement financier qui permet aux PTF d’accompagner globalement et financièrement, toutes les actions du ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA.
Une coordination qui favorise des résultats meilleurs aux actions menées et leur donne une meilleure visibilité.

La ministre Raymonde Goudou Coffie a précisé qu’il s’agit d’un pré-Compact, parce qu’il va être signé quasiment à la fin de la période que couvre le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2012-2015).

Par conséquent, conformément aux dispositions d’Accra, il est donné la possibilité de signer un pré-compact dans ce cas d’espèce. Le prochain PNDS qui débutera dans le courant des années 2016 et 2017 pourra dès lors bénéficier d’un Compact entier, a-t-elle confiée. Notant que le Compact apporte une meilleure progression dans l’atteinte des OMD et accroit l’efficacité de l’aide des PTF.

En termes de perspectives au 31 décembre 2014, la ministre en charge de la Santé a énuméré plusieurs projets. Au plan des réformes institutionnelles, il est prévu de procéder à une relecture du code de la santé publique qui date de 1960. De finaliser la réforme hospitalière et démarrer sa mise en œuvre et aussi, de réviser et de recentrer le décret d’application de la gratuité ciblée. Car, se désole-t-elle, la gratuité ciblée a couté à l’Etat depuis 2011, près de 46 milliards de FCFA. Une somme difficile à supporter pour l’Etat, d’où la nécessaire révision de ce système, a-t-elle soulignée.

Il s’agit aussi d’apporter un appui à l’opérationnalisation des districts sanitaires ; de finaliser la mise aux normes de l’Institut de cardiologie d’Abidjan ; de réhabiliter le plateau technique du centre des Grands brulés d’Abidjan. Egalement de mettre en œuvre le programme e-santé avec le lancement du dossier informatisé du malade.

Le CHU de Yopougon va accueillir à titre pilote, le centre de télémédecine à cet effet. Sans oublier, la finalisation de la stratégie de financement basée sur la performance et la mise en œuvre de sa phase pilote.
Au titre des activités du ministère au 30 juin 2014 ; Dr Raymonde Goudou Coffie a rapporté plusieurs interventions de sensibilisation concernant la lutte contre certaines maladies. Notamment la fièvre hémorragique Ebola, le VIH-SIDA et la tuberculose.

Il s’est agit par ailleurs, dans ce bilan, de réformes institutionnelles, d’équipement et d’infrastructures, ainsi que de la santé mère/enfant.
Concernant les services sanitaires et des ESPC, il est à noter la remise à 35 districts sanitaires d’un important lot d’équipements d’une valeur de 500 millions de FCFA. Ainsi que la mise à disposition d’incinérateurs aux services sanitaires d’Abidjan et de l’intérieur du pays.

Les PTF par la voie de leur porte-parole, Dr. Allarangar Yokouidé, représentant résidant de l’OMS a estimé qu’il y a des évolutions au regard des actions menées par le département ivoirien de la santé qui ont été lancées en 2013 et en 2014, dont certaines sont en cours.

L’enjeu pour eux, est d’être dans la droite ligne des déclarations de Paris et d’Accra qui préconisent l’efficacité de l’aide à l’endroit des services de santé. Toutefois, il note l’intérêt de finaliser le cadre budgétaire et fiduciaire conjoint ainsi que son cadre de suivi évaluation, qu’il faut achever après avoir finaliser la Politique nationale de la santé (PNS) et le PNDS.

Il faut noter qu’en ce qui concerne la fièvre Ebola, le Porte-parole des PTF a salué le maintien de la vigilance de la part du ministère en charge de la Santé, car selon lui, c’est la baisse de cette vigilance qui est l’origine de la recrudescence de la maladie dans la région.