SANTE : L’OMS CERTIFIE L’ERADICATION DU VERS DE GUINEE EN CÔTE D’IVOIRE
Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Mme Raymonde Goudou Coffie a reçu des mains du Dr. Yokouide Allarangar, Représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Certificat de l’éradication du ver de guinée en Côte d’Ivoire. Cette distinction s’est faite au cabinet du ministère au Plateau, ce jeudi 8 mai 2014. Elle est l’expression que « le ver de guinée est désormais un lointain souvenir pour les ivoiriens » a déclaré la ministre satisfaite. Toutefois, elle a appelé tous les acteurs concernés par l’éradication de cette maladie à rester « vigilants ». Car, note-t-elle, « la victoire acquise ne doit pas nous pousser à baisser la garde » pour que le pays soit sans encombre au rendez-vous de l’émergence en 2020, également date fixée par l’OMS pour l’éradication du ver de Guinée dans le monde.
La manifestation de cette vigilance doit s’opérer selon Mme Raymonde Goudou Coffie par le renforcement des actions de communication. L’enjeu est d’éviter une réinfection de la Côte d’Ivoire, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la ministre en charge de la santé a rappelé que « cette distinction intervient après une évaluation sans complaisance de la communauté internationale des efforts consentis au plan national. Marquant ainsi la reconnaissance de deux décennies de lutte acharnée de l’Etat de Côte d’Ivoire pour arriver à bout de cette maladie parasitaire et invalide ». A cet effet, elle n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance à tous ses prédécesseurs, aux partenaires au développement et à la Direction du programme de lutte contre le ver de Guinée qui ont contribué tous à atteindre ce résultat.
Exprimant ses félicitations à la Côte d’Ivoire pour cette certification, Dr. Yokouide Allarangar a invité le gouvernement ivoirien à maintenir un système de surveillance car « le pays n’est pas exempt » de toute contamination dans cette phase post-certification ; notamment à partir de ses frontières.
Le Directeur du Programme national de lutte contre le ver de Guinée, Dr Koffi Kouamé Jean-Baptiste a raconté le parcours de la lutte contre cette maladie en Côte d’Ivoire de 1993 à 2007. Il a énuméré les nombreuses actions menées en la matière. A savoir, la surveillance épidémiologique, la sensibilisation, l’approvisionnement en eau dans les zones endémiques du ver de Guinée, la lutte anti vectorielle (8324 points d’eau traités et 45.720 filtres distribués) ; etc. « Ces activités ont permis d’aboutir à l’arrêt de la transmission de la maladie en septembre 2007 », a-t-il rapporté.
Il faut noter que le ver de Guinée qui cause la maladie appelé la dracunculose est transmise par de l’eau contaminée par de petits crustacés parasités.
