REINSERTION ET REHABILITATION COMMUNAUTAIRE : L’OPERATION COUTERA 44 MILLIARDS DE FCFA

Sur instruction du Premier ministre Guillaume Soro, tous les programmes chargés de la réinsertion et de la réhabilitation communautaire des ex-combattants et les partenaires de ce secteur se sont réunis, le lundi 4 août 2008, à la Primature. Ils se sont penchés sur l’organisation des modalités de financement des programmes de réinsertion et de réhabilitation communautaire en Côte d’Ivoire. La rencontre était présidée par le chef du Gouvernement lui-même.

A l’issue de cette rencontre, M. Daniel Ouattara, Président du Comité National de Coordination, a fait cette déclaration : « A l’invitation du Premier ministre, les différents programmes, notamment le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC), le Programme National de Service Civique et les autres partenaires, se sont retrouvés à l’effet d’organiser les modalités de financement des programmes de réinsertion et de réhabilitation communautaire en Côte d’Ivoire. Cette réunion était très importante dans la mesure où, au regard des difficultés de trésorerie que nous avons au niveau de l’Etat de Côte d’Ivoire, les divers partenaires qui ont bien voulu accompagner la Côte d’Ivoire dans cette sortie de crise, se retrouvent au sein d’un cadre de concertation pour, d’abord, prendre connaissance de la base de données à l’issue du profilage réalisé par le PNRRC pour optimiser les synergies et rendre cohérents les financements pour que l’Etat de Côte d’Ivoire respire ».

Puis d’ajouter : « Je crois que nous sortons satisfaits. Le Comité National de Coordination va se réunir avec tous les partenaires pour, concrètement, avoir les engagements des uns et des autres sur les bases de données. Je veux parler des cibles en tenant compte des zones d’intervention, en tenant compte des différents secteurs d’activités qu’ont choisies les cibles ».

Interrogé sur le coût de cette opération, M. Daniel Ouattara a ajouté : « La simulation que nous avons concernant le cout de ce programme tourne autour de 44 milliards de Fcfa. Nous intégrons l’expression de tous les partenaires qui ont communiqué au Comité National de Coordination leur budget. Naturellement, au sein de ce Comité, un travail analytique devra s’effectuer pour voir comment est-ce qu’on peut optimiser tout cela. Je rappelle qu’il s’agit naturellement de la réinsertion des ex-combattants démobilisés du service civique. Vous n’êtes pas sans savoir que le processus de sortie de crise, s’il doit être sécurisé, devra intégrer ces aspects de la réinsertion, qui sont aussi un vecteur de sécurisation de la Côte d’Ivoire. Donc, l’Etat de Côte d’Ivoire, avec ses partenaires, se devait de se retrouver pour avoir cette garantie. Nous devons pouvoir donner une chance à la Côte d’Ivoire de renouer avec sa politique de développement. Et nous pensons qu’il y a une adéquation qui s’est établie sur instruction du Premier ministre pour que ce que tous ces jeunes attendent, la nouvelle alternative, soit effectif ».

Concernant le nombre d’ex-combattants concernés par l’opération, M. Daniel Ouattara a fait savoir ceci : « Au jour d’aujourd’hui, sur la base du profilage qui a été réalisé, nous avons au niveau des Forces Armées des Forces Nouvelles 32 300. Je vous informe, par ailleurs, que nous venons de commencer le profilage des groupes d’auto-défense et que nous sommes au jour d’aujourd’hui dans la zone ouest, notamment Guiglo, Bangolo, etc. C’est une opération qui va couvrir tout le territoire sous la supervision du Centre de Commandement Intégré (CCI). A l’issue, nous pourrons vous dire combien ils sont exactement. Pour l’instant, à titre indicatif, on peut dire 41 000 personnes. Mais c’est le terrain nous dira exactement combien ils sont. Ils peuvent être moins ou plus que cela. Quand je parle de 44 milliards de Fcfa, ce n’est pas le financement de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est le cumul des différentes expressions qui ont été faites par les bailleurs. Je ne pourrai pas vous dire ici qui finance combien, mais dans un proche avenir, à l’issue de la rencontre que nous allons avoir au sein Comité National de Coordination, ce sont des choses qui pourront être communiquées dans un souci de transparence et de bonne gouvernance. Chaque quinzaine, nous publierons les résultats qui ont été atteints en terme de réinsertion et de réhabilitation communautaire ».