LA MENACE SUR LA COMMERCIALISATION DU CACAO DE COTE D’IVOIRE LEVEE

Le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), en collaboration avec le Secrétariat exécutif du Système de suivi du travail des enfants dans la cacaoculture, a organisé, le jeudi 19 juin 2008, un point de presse au 16ème étage de l’immeuble de la Caisse de Stabilisation au Plateau. Le point saillant de ce point de presse a été l’information selon laquelle la menace qui planait sur la commercialisation du cacao de Côte d’Ivoire a été levée depuis le 16 juin 2008.

Il s’agissait de faire le point des activités entreprises par le Comité de pilotage du système de suivi du travail des enfants dans la cacaoculture depuis 2004 et qui ont conduit à la levée de la menace qui planait sur la Côte d’Ivoire au 1er juillet 2008 dans le cadre de la certification. C’est Mme Anne-Marie Konan-Payne, Directeur du CICG, qui en premier est intervenue pour livrer cette bonne nouvelle à la presse. « Cette après-midi, nous sommes particulièrement heureux d’être avec vous parce que ce n’est pas tous les jours qu’on peut commencer un point de presse par une bonne nouvelle. Le 16 juin 2008, les deux sénateurs Harkin et Engel ont fait une déclaration conjointe. Cette déclaration montre que les efforts qui ont été entrepris par la Côte d’Ivoire pour que la certification du processus de production du cacao de Côte d’Ivoire soit inscrite dans une problématique du développement durable semblent avoir été reconnus. La Côte d’Ivoire ne peut que se féliciter que ses efforts aient été reconnus », a déclaré Mme Konan-Payne. A sa suite, M. Youssouf N’Djoré, Directeur du département Certification, a fait le bilan de l’atelier international qui s’est tenu à Abidjan les 10, 11 et 12 juin 2008 autour du thème : « Certification du processus de production du cacao de Côte d’Ivoire, facteur de développement ». Selon lui, c’est un atelier autour duquel la Côte d’Ivoire a fait le bilan de quatre années de travail sur ce dossier pour voir ce qui s’est passé et comment nous pouvons nous projeter dans l’avenir. « C’est un atelier auquel ont participé tous les représentants de la communauté cacaoyère aussi bien la composante internationale (les pays consommateurs, l’organisation internationale du cacao, les autres pays producteurs) que la composante nationale de la communauté cacaoyère (les producteurs, la filière cacao, l’Etat lui-même et tous les autres acteurs locaux. Cet atelier a dressé un bilan positif de la certification parce qu’elle a contenu qui est bien connu de tous les acteurs, qui est pratique et qui donne les résultats sur le terrain. On a surtout vu que la meilleure façon de continuer à travailler était de le concevoir comme une problématique de développement et de travailler sur trois grands axes que sont l’éducation et la formation, l’accès à la santé et à l’eau potable, l’amélioration de l’environnement économique du producteur. C’est cette vision de la certification que la Côte d’Ivoire a voulu partager avec l’ensemble de ses partenaires », a expliqué M. N’Djoré. Puis d’ajouter : « Cette vision a été effectivement partagée. C’est le sens profond qu’on peut donner à cette déclaration conjointe du 16 juin 2008 qui a été faite ». Il a ensuite expliqué dans le détail ce que dit cette déclaration du sénateur Tom Harkin, du représentant Eliot Engel et l’industrie du cacao et du chocolat européen et américain. « Cette déclaration signifie que la menace qui planait sur la commercialisation du cacao de Côte d’Ivoire est levée, mais le travail continue. Le travail doit continuer. Il n’y a plus de date butoir. Mais s’il n’y a plus de date butoir, c’est qu’il y a eu des efforts qui ont été reconnus. Cela veut dire que ces efforts doivent continuer. C’est aussi le sens du message véhiculé à travers cette déclaration », a insisté M. Youssouf N’Djoré, qui a terminé en annonçant qu’une enquête nationale sur le processus de production du cacao de Côte d’Ivoire a été réalisée et que les résultats de cette enquête seront publiés le 26 juin 2008.