FINANCEMENT DE LA SORTIE DE CRISE ET GESTION DE LA POST-CRISE: PRIMATURE, FMI, BANQUE MONDIALE ET BAD SE CONCERTENT

Le Premier ministre Guillaume Soro a eu une séance de travail, le mercredi 18 juin 2008 à l’annexe de la Primature à la Riviera, avec une mission tripartite Fonds Monétaire International (FMI) Banque Mondiale et Banque Africaine de Développement (BAD). La séance de travail a porté sur le financement de la sortie de crise et la gestion de la situation post-crise.

A l’issue de cette réunion de travail qui a duré plusieurs heures, M. Arend Kouwenaar, chef de mission du FMI, a fait la déclaration suivante : « Nous avons eu un entretien dans le cadre de la mission du FMI sur le programme post-conflit. C’est un programme dans lequel le FMI appui la Côte d’Ivoire dans la sortie de crise. Il y a eu un déboursement il y a un mois d’à peu près 30 milliards. Dans le cadre de ce programme, nous avons pu échanger avec le Premier ministre sur l’évaluation à mi-parcours. Nous sommes presque à mi-2008 et nous avons pu voir ce qui s’st passé et ce qu’il reste à faire. Nous avons d’abord félicité le Premier ministre pour le progrès réalisé jusqu’à maintenant. Nous sommes en Côte d’Ivoire régulièrement et nous constatons un climat de calme, une économie qui reprend, une croissance économique qui peut atteindre 3%, un climat consensuel pour aller vers les élections et la sortie de crise. Nous nous félicitons de cela. Bien sûr, il y a le programme économique qu’il faut mener à bien. Nous avons pu échanger sur les résultats jusqu’à aujourd’hui au niveau de l’exécution du budget 2008. Les résultats sont assez bons, mais il y a des efforts à faire pour mobiliser certaines recettes dans le secteur pétrolier, du gaz et éviter que l’Etat donne trop de subvention pour le secteur de l’énergie sous forme de subvention pour le secteur de l’électricité et au niveau du prix à la pompe. Nous avons pu échanger avec le Premier ministre sur le fait qu’il y a des actions à faire pour sauvegarder les recettes de l’Etat et éviter trop de subvention. Tout cela dans l’objectif d’arriver en fin 2008 pour qu’on sorte de la crise avec une contribution de l’Etat pour le programme de sortie de crise nécessaire pour le financement d’une partie de l’identification. Bien sûr, il y aura besoin aussi que nous les partenaires et les autres bailleurs fassent leur part quand le Gouvernement aura fait sa part et nous y travaillons pour arriver ensemble à la fin du processus. Nous avons aussi regardé au-delà de 2008. Le Premier ministre a insisté là-dessus. 2008 est important. Nous allons sortir de la crise avec les élections. Mais il est important de jeter les bases pour la post-crise à partir de 2009. Il a réaffirmé son engagement d’aller vers un nouveau programme de reformes de reconstruction, de réhabilitation de la Côte d’Ivoire à partir de 2009. Nous, nous sommes prêts à accompagner la Côte d’Ivoire et dans ce contexte, il est important qu’ensemble on fasse tout pour arriver à ce programme vers la fi de l’année 2008. Nous pensons que c’est possible d’arriver à ce programme et en même mettre en place les conditions pour que la Côte d’Ivoire accède à l’allègement de dettes avec l’initiative PPTE. C’est une course contre la montre, les enjeux sont énormes et ensemble, la communauté internationale et le Gouvernement, nous y travaillons ».

La partie ivoirienne, conduite par le Premier ministre Guillaume Soro se composait de MM. Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Charles Diby Koffi, ministre de l’Economie et des Finances, Gilbert Ouattara Largaton, Directeur de Cabinet adjoint du Premier ministre chargé des Affaires générales et institutionnelles, Paul Koffi Koffi, Directeur de Cabinet adjoint chargé des Programmes d sortie de crise, Diomandé Kanvaly, Conseiller spécial, N’Dri Kouadio, Conseiller technique, Dogoh Madou, Conseiller technique. La mission tripartite était composée de MM. Arend Kouwenaar, chef de mission, Philippe Egoumé, représentant résident, Holger Fabig, Jean-Baptiste, Bruno de Schaetzen, Camelia Minoiu pour le Fonds Monétaire International (FMI), de M. Ngardinga Sangbé, pour la Banque Africaine de Développement (BAD) et M. Richard Doffonsou pour la Banque mondiale.