LE PREMIER MINISTRE A SEGUELA POUR LE REGOURPEMEMENT DES FAFN

Le Premier ministre Guillaume Soro est en visite dans le Worodougou depuis le vendredi 16 mai 2008, dans le cadre du regroupement des ex-combattants des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) de la région de Séguéla. Il a expliqué aux populations de la région l’importance de faire aboutir le processus de sortie de crise dans l’intérêt des populations de la région. La rencontre a eu lieu en présence des autorités politiques et administratives de la région, de plusieurs membres du Gouvernement et de la chefferie traditionnelle.

En l’absence de Koné Zakaria, Commandant de la zone militaire 5 des Forces Nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs secrétaire général des Forces Nouvelles, a procédé au regroupement officiel des ex-combattants des Forces Nouvelles de Kani, première étape de l’opération de regroupement des ex-soldats des Forces Nouvelles du Worodougou. Les ministres Hamed Bakayoko, Konaté Sidiki, Youssouf Bakayoko, Fatoumata Hamza Bamba, Dosso Moussa et Amadou Soumahoro étaient à cette rencontre. C’est à l’esplanade du Centre culturel Madégbê que le chef du Gouvernement s’est entretenu avec les populations de la région pour expliquer l’importance du regroupement dans le processus de sortie de crise pour un retour du pays à la normale. Dans son intervention devant les populations, le Premier ministre a non seulement désavoué son compagnon, le Commandant Koné Zakaria, mais il a aussi, montré qu’il était engagé dans la voie de la sortie de crise de manière irréversible. Il a dénoncé l’état désastreux de la voirie de Séguela, comme l’a fait avant lui M. Amadou Soumahoro, maire de la commune, le piteux état de l’ex- hôtel Sietho, de la persistance du racket, de la mauvaise gestion des recettes municipales et de la nécessité d’aller au désarmement qui passe par le regroupement des ex-combattants de Kani. « Même s’il n’avait pas parlé de la voirie (le maire), j’allais moi-même en parler parce qu’à Séguéla, il n’y a plus de routes. Les chauffeurs sont obligés maintenant de choisir le trou dans lequel ils vont tomber. Ce n’est pas possible. C’est donc un vrai problème. C’est dommage que depuis toutes ces années, rien n’a été fait dans ce sens. Mais, M. le maire, très rapidement, nous allons réagir à cela, essayer de reprofiler celles qui peuvent l’être et refaire celles qui doivent l’être », a promis le chef du Gouvernement aux populations. En attendant, le Premier ministre Guillaume Soro a décidé de prendre une décision immédiate qui permettra de soutenir les actions du gouvernement. Entre autres, la rétrocession de la gestion de mairie aux élus. « Vous avez parlé, à voix basse, des taxes de la municipalité. Je vous remercie, mais je demande au général Bakayoko (ndlr, chef d’état-major des FAFN) de faire une réunion avec les militaires et de donner la mairie au maire, avec les taxes et autres. Redonnez-les lui pour qu’il travaille parce qu’un maire est le premier pôle de développement ». Concernant l’ex-hôtel Sietho, le chef du gouvernement a instruit le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, présent à cette rencontre, pour qu’il procéde à sa réhabilitation immédiate, afin de préparer aisément la visite d’Etat du président de la République dans la région. Des doléances ont été faites au Premier ministre par les populations. Elles concernent 6 secteurs. Ce sont : l’agriculture, les routes, la santé, l’éducation, l’électrification et l’hydraulique villageoise. Le chef du gouvernement, qui a reçu le soutien et les bénédictions des populations à travers leur porte-parole, le maire Amadou Soumahoro, le président du Conseil général, l’Imam et la chefferie traditionnelle, a promis de se pencher sur ces préoccupations. Au sujet des élections, le chef du gouvernement a lancé un appel aux Ivoiriens et aux Africains en vue de la maîtrise du phénomène électoral. « Nous sommes à quelques mois des élections. Ce sont les élections qui permettront de relancer le développement. Parce que si les élections se déroulent dans de bonnes conditions, les nouvelles institutions vont travailler nécessairement au développement du pays. Je suis venu vous inviter à nous accompagner dans le processus de sortie de crise. Je suis venu demander aux Forces armées des Forces nouvelles de faire aussi des progrès dans la sortie de crise. C’est là que se trouve le salut de notre pays. Je suis venu aussi parce que l’ai remarqué que quand je viens à Séguéla, je pars avec une bonne nouvelle. Je suis venu en 2006, quand je suis parti, de secrétaire général des Forces nouvelles, je suis devenu Premier ministre. Donc je viens en 2008, si je si je pars, je veux que les élections réussissent. C’est vraiment important, il faut que l’Afrique réussisse à maîtriser le mécanisme électoral. Il faut que l’Afrique réussisse à maîtriser les élections parce que maintenant quand on dit élections dans un pays, c’est toujours la peur. Même si le pays est stable, même s’il a une longue tradition de démocratie. Voilà un pays comme le Kenya qui était réputé stable. Après les élections, le pays a explosé. », a déclaré le Premier ministre.