SANTE MERE-ENFANT : LE GOUVERNEMENT LANCE LA CAMPAGNE POUR L’ACCELERATION DE LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE EN AFRIQUE

En présence du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan et de plusieurs membres du gouvernement, la Première Dame, Mme Dominique Ouattara a parrainé la cérémonie de lancement de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA 2013-CI). C’est autour du thème « investir dans la santé maternelle pour qu’aucune femme ne meurt en donnant la vie dans une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 » que ce lancement s’est opéré, le jeudi 11 juillet 2013, au Palais des congrès de l’hôtel Ivoire.

Plus d’un millier de femmes ont été mobilisées pour la circonstance. Elles, ainsi que tous les habitants du pays ont été appelé à se mobiliser pour que cessent les mortalités maternelles. Pour sa part, la Première dame s’est engagée à s’inscrire dans cette dynamique rappelant à cet effet, sa décision de construire un hôpital mère-enfant dont la première pierre a été posée le 23 juin dernier à Bingerville.
Le Premier ministre s’est dit engagé avec le gouvernement dans cette démarche qui contribue à atteindre les objectifs 4 et 5 des OMD (Objectifs du millénaire pour le développement). Il vise une réduction de la mortalité maternelle de 70% sur la période 2013-2015. C’est pourquoi, il se réjouit que la Côte d’Ivoire rejoigne les pays africains qui ont lancé cette campagne initiée par l’Union Africaine en mai 2009 à l’occasion de la 4ème session de la conférence des ministres Africains de la Santé. Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Mme Raymonde Goudou Coffie qui conduit la mise en œuvre du CARMMA 2013-CI estime que cette campagne se présente « comme un pari que nous prenons pour donner une image humaine, nationale et entièrement appropriée à chaque chiffre et statistique derrière lequel se dessine un visage humain, un destin ». Pour ce faire, elle a déclaré que cette campagne va consister à parcourir tout le pays pour sensibiliser les femmes sur la nécessité d’accoucher à la maternité, de suivre les quatre périodes prénatales et de leur assurer le soutien des sages-femmes pendant l’accouchement. « Cela afin que plus jamais, ne meurt de femme en couche sur le territoire ivoirien » a-t-elle noté.
Elle s’est engagée à améliorer la qualité des services de santé maternelle et à les équiper en fournitures, en matériel, et en médicaments. Un mécanisme sera mis en place pour surveiller les décès maternels et néonatals. Ces engagements viendront compléter les importants progrès réalisés par le gouvernement par l’augmentation de l’accessibilité à l’utilisation des services de santé en général et du niveau périphérique en particulier, a-t-elle expliquée.

La représentante résidente de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population en Côte d’Ivoire), Mme Suzanne Maïga Konaté a affiché l’enthousiasme de son organisation à accompagner l’Etat ivoirien dans cette bataille contre la mortalité infantile. Car pour elle, le chiffre de 16 femmes qui meurent chaque jour sur le territoire ivoirien, pour des causes évitables liées aux grossesses et aux accouchements, « entrave le capital humain du pays et amenuise le rendement de ses institutions ».

C’est donc 144.436.500 FCFA que son organisation destinera aux hôpitaux d’Abidjan et à ses districts sanitaires pour accélérer les initiatives à impacts rapides dans la lutte contre la mortalité maternelle.