SANTE PUBLIQUE : APRES AVOIR OBTENU L’ACCREDITATION, LE LABORATOIRE DE CONTROLE DE MEDICAMENTS DU LNSP RECOIT LA VSISTE DU MINISTRE RAYMONDE GOUDOU

Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida était en visite dans les locaux du Laboratoire national de la Santé publique(LNSP) le mardi 25 juin. A la fin d’une visite qui lui a permis faire le tour des locaux du plus vieux laboratoire public du pays, crée en 1956, Mme Raymonde Goudou a reçu des mains du directeur dudit établissement, le professeur Anglade Kla Malan, le certificat d’accréditation du laboratoire de contrôle de médicament du Laboratoire.

Obtenue en avril 2013, cette accréditation à la norme ISO/CEI 17025 version 2005, spécifique aux exigences de qualité et de compétences propres aux laboratoires d’essais et d’analyse, a été saluée par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida comme une avancée majeure pour le système sanitaire national.

Car selon elle, l’on assiste à une croissance des médicaments contrefaits et falsifiés, des sources d’approvisionnements diversifiés de médicaments, et de matériels médico-chirurgicaux, auxquels il faut ajouter les produits cosmétiques d’origine insuffisamment contrôlés.

Aussi cette accréditation représente-t-elle, la reconnaissance de la compétence du LNSP en matière d’essais sur les médicaments en l’inscrivant dans le répertoire international des laboratoires accrédités. « Cette accréditation constitue un excellent moyen d’instaurer la confiance, entre les autorités et leurs laboratoires, de devenir sous-traitant de l’industrie, de participer à des projets internationaux d’innovation ou de recherche et de pouvoir s’implanter sur un nouveau marché », s’est réjouie Mme Raymonde Goudou.
Tout en félicitant le personnel du Laboratoire pour avoir fait « honneur à la Côte d’Ivoire », Mme Raymonde Goudou Coffie a promis l’appui du gouvernement en ce qui concerne les défis qui restent à relever. Notamment, la nécessité de créer une ligne budgétaire dédiée au système de management par la qualité. Cela, en vue de satisfaire aux exigences et contraintes signalées par le directeur de l’établissement pour pérenniser les acquis de l’accréditation.

Elle a en outre, annoncé l’accélération de l’élaboration et la mise à jour des textes législatifs et réglementaires pour mieux encadrer la surveillance du marché des médicaments et des produits cosmétiques importés et fabriqués localement ainsi que des denrées et des eaux embouteillées qui prolifèrent dans les commerces.

Cette annonce du ministre de la Santé vient combler une demande du directeur dudit laboratoire, qui a pointé au nombre des menaces qui planent sur l’exercice de l’activité de contrôle, le manque de mesures contraignantes contre les industriels véreux. Le professeur Anglade Kla Malan a aussi relevé l’exigüité des bâtiments coloniaux qui abritent le LNSP.

Par ailleurs, il a souligné la multiplication des laboratoires publics qui crée une déperdition d’énergie, préjudiciable à la place centrale que devait occuper le LNSP dans le dispositif national de contrôle et d’essais.
Rappelons que le processus d’accréditation a débuté en 2005 avec l’engagement du LNSP à la démarche qualité soutenue par l’UEMOA et l’ONUDI. L’organisme accréditeur est le COFRAC qui a mandaté un organisme accréditeur tunisien(TUNAC) pour évaluer la compétence du LNSP à réaliser des essais dans le domaine du contrôle des médicaments (teneur en principes actifs, uniformité de masse, pH, etc.) conformément au référentiel ISO/CEI 17025 :2005.

Crée en 1956, le LNSP est entre autre chargé du contrôle de la conformité des produits destinés à la consommation ; du contrôle technique de la radioprotection et de l’utilisation des sources de rayonnement ionisant et des radioéléments artificiels ; de l’organisation technique et de l’évaluation des activités de laboratoires d’analyses médicales ; des expertises toxicologiques ; de la préparation, de l’étude et de la proposition de normes d’analyses et d’hygiène en matière de santé publique.