JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN : LA MINISTRE ANNE OULOTO S’ENGAGE A RENFORCER LE CADRE JURIDIQUE DE PROTECTION DE L’ENFANCE

Le ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Mme Anne-Désirée Ouloto a procédé au lancement officiel des activités de la Journée de l’Enfant Africain dans la commune du Plateau, le lundi 17 juin 2013. Célébrée tous les 16 juin dans les Etats de l’Union africaine (Ua), le comité africain a adopté pour l’édition 2013, le thème suivant : « éliminer les pratiques sociales et culturelles néfastes affectant les enfants : notre responsabilité collective ».

Pour combattre ces pratiques tels que l’excision, le mariage forcée, etc ; Mme Anne Désirée Ouloto a noté que « le gouvernement met un accent particulier sur le renforcement du cadre légal en se dotant d’un arsenal juridique ».

En illustre, la ratification du protocole relatif à la vente des enfants, à la prostitution des enfants et à la pornographie mettant en scène les enfants. De même que l’adoption de la loi portant répression de l’excision, et des mutilations génitales féminines et de la loi portant interdiction de la traite des enfants et des pires formes de travail des enfants, a-t-elle énuméré.

Avant de communiquer l’adoption très prochaine de la politique nationale de protection de l’enfant en cours d’élaboration.
Abordant dans le sens des requêtes formulées par Mme Adom Evelyne, présidente du Forum des Ong et associations d’aide à l’enfance en difficulté, la ministre a déclaré qu’il est temps de « légiférer » et de sanctionner. Et qu’au-delà de ces stratégies qui tardent à porter des fruits, elle a souligné la nécessité d’emprunter d’autres voix comme celle de la sensibilisation afin d’obtenir la mobilisation de tous les acteurs de la société autour de la cause commune de la protection des enfants.

Pour se faire, elle veut pouvoir compter sur l’association des rois et chefs coutumiers de Côte d’Ivoire. Mais aussi, sur tous les acteurs et leaders de la société à qui elle a lancé un vibrant appel à se joindre aux côtés de ceux qui luttent pour éliminer les pratiques sociales et culturelles néfastes qui affectent les enfants.

Par ailleurs, la ministre en charge de l’enfant s’est engagée à donner une suite à la demande du Parlement des enfants ivoiriens formulée par sa présidente, Mlle Boukeï Aude concernant sa formalisation : « je m’engage à formaliser et organiser le parlement des enfants » a-t-elle déclaré à cet effet.

Dressant le tableau sombre de l’impact néfaste de ces pratiques socio-culturelles sur les enfants, la présidente du Forum, Mme Adom Evelyne a souligné qu’en plus du renforcement du cadre juridique souhaité, il y a l’exigence de sanctionner les auteurs de ces pratiques. « Cela est indispensable » a-t-elle renchéri. Toutefois, elle a partagé son optimisme dans cette bataille, sur la base du dynamisme affiché de la ministre.

En outre, Mme Suzanne Konaté Maïga, représentante-résidente du Fonds des Nations-unies pour la population (Unfpa) s’est pour sa part, inquiétée de la recrudescence de ces pratiques socio-culturelles, après la crise post-électorale. Un taux de prévalence de 36% pour l’excision.

Il faut noter que les activités de commémoration de la Journée de l’enfant africain vont se tenir en Côte d’Ivoire sur quatre jours jusqu’au 19 juin 2013. Elles ont démarré par un mini-marathon dans la commune du Plateau. Suivi d’un panel sur les enjeux et les responsabilités concernant les pratiques néfastes contre les enfants, des activités récréatives dans les structures d’accueil et d’hébergement d’enfants et la tenue d’un restaurant du cœur qui prévoit 10.000 repas gratuits pour les enfants des quartiers précaires pour clôturer ces journées.

La Journée de l’Enfant africain a été initiée par l’Organisation de l’Unité africaine en 1991. La date retenue pour cette journée a été choisie en mémoire aux enfants de Soweto qui se sont fait massacrés lors d’une manifestation, le 16 juin 1976 par le régime de l’apartheid.