COOPERATION ECONOMIQUE : L’UNION EUROPEENNE OCTROI 30 MILLIARDS DE FCFA A LA CÔTE D’IVOIRE POUR REDYNAMISER SES FILIERES SUCRE ET BANANE

Le ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances, Mme Nialé Kaba a procédé à la signature de deux conventions de financement avec l’Union européenne (UE) à son cabinet au Plateau, le mardi 11 juin 2013 ; en présence de son homologue de l’Agriculture, M. Mamadou Sangafowa Coulibaly. Ces conventions destinées à soutenir la compétitivité des filières sucre et banane portent sur un montant cumulé de 30 milliards de FCFA. Elles s’inscrivent dans le cadre des mesures d’accompagnement 2012 d’une part pour le programme banane en Côte d’Ivoire (25 milliards FCFA) et d’autre part en faveur des pays signataires du protocole sucre pour la Côte d’Ivoire (5 milliards de FCFA).

Pour Mme Nialé Kaba, « ces appuis de l’UE viennent à point nommé pour aider ces filières à survivre dans ce contexte mondial très concurrentiel. Il s’agit ainsi d’améliorer leur compétitivité, leur bonne gestion environnemental, apporter un appui aux plantations villageoises et améliorer les conditions de vie des travailleurs et habitants.»

Ces deux filières qui bénéficient de ce financement de l’UE revêtent au regard du ministre chargé de l’Economie et des Finances, « une importance stratégique pour la Côte d’Ivoire dans sa politique de diversification agricole des cultures d’exportation et de la sécurité alimentaire».
Le gouvernement s’est engagé à prendre toutes les dispositions pour honorer ses engagements pris dans les différentes stratégies de développement des filières banane et sucre adoptées en Conseil des ministres.

Car « il est nécessaire que ces ressources soient utilement consommées afin que le défi de l’absorption de l’aide soit lui aussi relevé » a noté Mme Nialé Kaba. C’est pourquoi, elle a appelé toutes les structures bénéficiaires de ces fonds octroyés par l’UE, les organisations représentatives, ainsi que les acteurs de la mise en œuvre de ces programmes à faire bon usage de ces ressources.

Ces programmes portent sur une durée de 60 mois et concernent les plantations de banane, les industries sucrières et les planteurs villageois. Le volet sucre va s’exécuter dans trois districts (Savanes, Sassandra-Marahoué, Woroba) et quatre régions (Tchologo, Marahoué, Béré, Bafing). Tandis que le volet banane va toucher trois districts (Lagunes, Comoé et Abidjan) et quatre régions (Agneby Tiassa, Grands Ponts, Djuablin, Sud Comoé, Abidjan).

Par ailleurs, Mme Kaba Nialé a tenu à exprimer toute la gratitude du gouvernement ivoirien à l’UE pour « son soutien sans cesse renouvelé qui permet ainsi à la Côte d’Ivoire de relever progressivement les défis du financement du Programme national de développement (PND) en général et du Programme national d’investissement agricole (PNIA) en particulier ».

Un soutien qui pour le rappel vient s’ajouter à l’enveloppe supplémentaire du 10ème FED (Fond européen de développement) de 118 milliards de FCFA et à l’appui budgétaire de 75 milliards de FCFA pour l’année 2013. En somme, se réjouit Mme Kaba Nialé, l’aide de l’UE en faveur de la Côte d’Ivoire a doublé sur la période 2008 à 2013 pour un montant global de 395 milliards de FCFA.
Le Chef de la coopération de la délégation de l’UE, M. Geza Strammer a souligné que les actions prévues par ce financement en ce qui concerne les mesures d’accompagnement de la filière banane sont entièrement basées sur la stratégie décennale de développement de la filière banane en Côte d’Ivoire établie par le gouvernement ivoirien. En ce qui concerne la filière sucre, la convention signée ce jour est la dernière d’une série de six conventions de financement d’un montant cumulé de 19,7 milliards de FCFA, a-t-il précisé. Ajoutant que ces conventions viennent aider l’Etat ivoirien dans son engagement depuis 2007, de relancer ce secteur dans le but de renforcer la sécurité alimentaire et de maintenir, voire développer des emplois.

Pour M. Geza Strammer, il ne s’agit plus de parler dans le contexte actuel, de développement de base des filières banane et sucre. L’UE a apporté ces appuis au gouvernement ivoirien dans le souci « de défendre les places respectives de ces filières dans le contexte globalisé des échanges nationaux et internationaux des produits de base » a-t-il souligné.

Illustrant cette dynamique par le fait que le secteur de la banane dessert est importante parce qu’il représente le troisième produit d’exportation en volume de la Côte d’Ivoire (225.000 tonnes par an) et 2,4% de son PIB agricole, soit 0,3% du PIB national. De même que 8.000 emplois et 15.000 familles sont dépendants de ce secteur.