CRISE POST-ELECTORALE : LE GOUVERNEMENT ENGAGE LE PROCESSUS POUR RETROCEDER LES SITES PUBLICS ET PRIVES ILLEGALEMENT OCCUPES

Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, M. Ahmed Bakayoko a ouvert les travaux de l’atelier de validation du programme pour rétrocéder les sites publics et privés occupés suite à la crise post-électorale par des hommes en armes ce lundi 10 juin 2013 à la salle de conférence du ministre des Affaires étrangères au Plateau. Les 26 participants à cet atelier vont réfléchir durant deux jours au chronogramme et au mode opératoire qui doit conduire l’opération pour libérer ces sites occupés (établissements scolaires, hôtels, domiciles, etc.).

Au nom du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Ahmed Bakayoko a déclaré que cet atelier vise à engager le processus de rétrocession des sites occupés par des hommes en armes à leurs propriétaires dans l’objectif d’atteindre la normalisation totale du pays.
Il considère qu’avec le lancement de cette opération, d’ici quelques mois, le problème des sites occupés sera définitivement résolu. Un objectif qui contribue à la réconciliation nationale, une des priorités du Chef de l’Etat, a-t-il souligné.

Ajoutant que cette opération va permettre non seulement à certaines personnes de retrouver leurs biens, à des exilés de rentrer au pays parce qu’ils pourront enfin regagner leurs domiciles libérés ; mais aussi à faire retourner en caserne, avec l’appui de l’Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion (ADDR) ; tous les hommes encore en armes qui occupent ces sites.

Aussi, note le ministre d’Etat, cette opération va contribuer à réduire le climat d’insécurité qui prévalait au sortir de la crise post-électorale. Ce climat s’est déjà nettement améliorer en Côte d’Ivoire en témoigne selon lui, l’indice d’insécurité qui est passé de 3,8 en janvier 2012 à 1,6 en mai 2013. Toutes choses pour lesquelles, M. Ahmed Bakayoko a mentionné aux participants l’intérêt que portent les populations à cette opération. Un intérêt partagé par le Président de la République à qui seront soumises les conclusions de cet atelier avant qu’elles soient mises en œuvre.
Selon le ministre délégué à la Défense, M. Paul Koffi Koffi cette opération connaitra une phase pilote sur la ville d’Abidjan avec une extension à la ville de Bouaké avant de se déployer sur toute l’étendue du territoire national.

De façon spécifique, il y aura une première phase de sensibilisation sur trois mois. Ensuite, les rétrocessions des sites à proprement dit seront menées pendant six mois. Le ministre délégué à la Défense note qu’au-delà de cette période, des sanctions seront prises à l’encontre des contrevenants. Toutefois, il a ajouté qu’un bureau de coordination sera installé pour recueillir les requêtes des victimes et des propriétaires dont les lieux sont occupés. Un fichier sera également établi pour cartographier les différents sites à libérer.

Toutes ces mesures vont contribuer au rétablissement de la cohésion sociale ont souligné les deux ministres. Qui ont exprimé leur souhait de voir se dérouler ces opérations sans conflit. Ils ont appelé les différents occupants à se préparer à quitter ces sites sans histoires.