ENVIRONNEMENT: LE MINISTRE ALLAH KOUADIO EXPLIQUE LA MESURE D’INTERDICTION DES SACHETS PLASTIQUES NON BIODEGRADABLES AUX OPERATEURS

Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable, M. Allah Kouadio Rémy a rencontré les fabricants de sachets plastiques le jeudi 30 mai. Il a expliqué à ses hôtes qu’il s’agissait de les informer officiellement de la prise d’un décret signé le 22 mai dernier portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables sur l’ensemble du territoire national. M. Allah Kouadio a justifié sa démarche par la logique de dialogue et de concertation qui a prévalu tout le long du processus qui a abouti à la prise du décret d’interdiction. Il a invité les industriels à observer les mesures transitoires qui seront définies par un arrêté ministériel d’application du décret. Pendant six mois, a-t-il renseigné, les fabricants devront écouler leur stock actuel et se conformer à la loi. Passé cette période, le gouvernement sera intransigeant envers ceux qui produiront, importeront ou détiendront les sachets plastiques biodégradables, a-t-il fait savoir.

Toutefois, il n’a pas exclu pas des dérogations pour certains secteurs d’activités qui pourront saisir le gouvernement. Selon lui, le décret signé comporte beaucoup de souplesses et d’ouvertures pour ne pas enrayer l’activité économique. Cette disposition, a-t-il dit, a été motivée par la forte nuisance que représentent les sachets plastiques non biodégradables pour l’environnement.

Prenant l’exemple du carrefour de l’Indénié dont les canaux sont obstrués par plusieurs milliers de sachets plastiques, le ministre de l’Environnement, de la Salubrité et du Développement durable a indiqué que l’impact négatif des sachets plastiques non biodégradables fait peser une hypothèque sur l’avenir du pays.


C’est pourquoi, il a appelé les opérateurs du secteur à un dialogue afin de trouver de débarrasser le pays des sachets plastiques non biodégradables. Même s’il reconnaît que cela porte un coup à l’économie comme l’ont relevé les producteurs, le ministre Allah Kouadio Rémi a jugé que le coup environnemental était sans commune mesure avec les pertes économiques.
Pour leur part, les opérateurs économiques, ont promis accompagner le gouvernement dans cette initiative qu’ils jugent louable.

M. Michel Assamoi, directeur général de la Chambre de commerce libanaise en Côte d’Ivoire, a mentionné qu’il convenait de s’adapter à la nouvelle donne. Il a néanmoins souhaité l’accompagnement de l’Etat pour faire face aux difficultés qui vont surgir. Aussi espère-t-il que l’arrêté ministériel viendra clarifier les choses afin de rassurer les opérateurs du secteur.