RETOUR DEFINITIF DE LA BAD : LES PRECISIONS DU MINISTRE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT
Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, M. Albert Toikeusse Mabri a confirmé le retour définitif de la Banque africaine de Développement (BAD) à Abidjan ce jeudi 30 mai 2013. C’était lors d’un entretien par téléphone depuis Marrakech au Maroc, sur les antennes de la Radio Télévision Ivoirienne 1ère chaîne. « Maintenant, c’est définitif, la BAD retourne à Abidjan et les premières équipes arrivent avant la fin de l’année (…).
Jusqu’à novembre 2014, la BAD sera définitivement de retour à Abidjan et je pense que c’est une excellente chose pour la Côte d’Ivoire », s’est-il réjouit. Ajoutant que le processus va s’achever avec la célébration du cinquantenaire de la BAD en novembre 2014.
Le ministre d’Etat a révélé que le Bureau régional de la BAD sera à Abidjan en juin 2013, suivi d’une cinquantaine d’agents qui viendront en septembre 2013. Les autres vagues suivront à partir de mars 2014.
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Question de la journaliste de la RTI1 : monsieur le ministre, les conditions sont-elles réunies maintenant pour le retour de la BAD à Abidjan?
Réponse du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement : « Je voudrais dire que si les conditions n’étaient pas réunies, on n’aurait pas eu cette importante décision. C’est à l’occasion de la première session que les gouverneurs ont décidé à Tokyo d’adopter une feuille de route pour le retour de la BAD à son siège à Abidjan. Maintenant, c’est définitif, la BAD retourne à Abidjan et les premières équipes arrivent avant la fin de l’année. Ce processus va se terminer à l’occasion du cinquantenaire en novembre 2014. Jusqu’à novembre 2014, la BAD sera définitivement de retour à Abidjan et je pense que c’est une excellente chose pour la Côte d’Ivoire.
Quels sont les agents de la BAD concernés par cette première vague ?
Je crois que les équipes de la BAD vont essayer de parler avec le personnel et organiser ce retour. Ce que je peux vous dire, c’est que le Bureau régional sera déjà en place dès le mois de juillet. Ensuite au mois de septembre, les 50 premières personnes qui doivent être déployées vont arriver. À partir de mars 2014, les autres vagues vont suivre. La direction de la BAD va organiser ces retours. Ce qui est évident aujourd’hui, c’est qu’il y a plus d’obstacles à ce retour. D’énormes efforts ont été faits par la Côte d’Ivoire pour ce retour. C’est environ 50 milliards de FCFA investis sur la sécurité, sur la santé, sur le logement et sur bien d’autres questions. C’est aussi tout ce que nous avons fait comme lobbying et je voudrais ici me féliciter du soutien que nous avons eu de l’ensemble des gouverneurs africains. C’est une décision qui a été prise tout à l’heure pratiquement par consensus et cela signifie le repositionnement de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est bien de retour et la BAD à Abidjan en sera le signe le plus éloquent.
Parlez-nous des enjeux du retour de la BAD à Abidjan ?
C’est le premier guichet de financement du développement en Afrique qui sera à Abidjan et dans la sous-région du moins pour la CEDEAO. Ce sera aussi l’instrument que nous avons mis aujourd’hui au devant de la mobilisation des ressources pour l’Afrique. Désormais, nous voulons aller sur le marché financier international et c’est à la BAD que les Chefs d’Etat ont confié cette mission importante d’organiser cette mobilisation. Je crois que c’est important que l’institution soit à Abidjan, surtout que la Banque a atteint aujourd’hui une taille qui nous permet vraiment de nous appuyer sur elle.
Nous allons parler de ce cinquantenaire de la BAD qui va se tenir en 2014, qu’est ce qui est prévu à cette occasion ?
Nous allons dès maintenant avec la BAD, mettre en place un comité d’organisation. Il y aura donc tout le bilan des activités qui ont permis à la BAD de soutenir le développement qui sera fait. Il y aura aussi les grandes figures qui ont marqué la BAD qui seront honorées sans oublier le Président Félix Houphouët Boigny qui a obtenu que le siège de la BAD soit en Côte d’Ivoire. Le Président de la république, S.E.M Alassane Ouattara lui-même, invitera un certain nombre de personnalités. Une fois que le comité d’organisation sera mis en place et que nous aurons élaboré les termes de référence du cinquantenaire, nous pourrons informer la presse et l’opinion ».
