LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : LE SNGRC RENFORCE LES CAPACITES DES MEDIAS ET DES ORGNISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE

Les acteurs des organisations de la société civile et des medias ont pris part à un séminaire de renforcement des capacités sur le thème « surveiller et rapporter la corruption : outils et méthodes participatives pour les organisations de la société civile et les medias ». Initié par le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (SNGRC), ce séminaire qui va se tenir sur deux jours s’est ouvert au Golf hôtel de Cocody, le mardi 28 mai 2013.

Pour le Secrétaire général du SNGRC, M. Meite Sindou, l’Etat dans sa volonté de lutter contre la corruption ne peut pas à lui seul enrayer ce fléau, c’est pourquoi il appelle les medias et les organisations de la société civile à l’accompagner dans ce défi.

Ce séminaire a pour but de renforcer leurs capacités à travers la présentation des conventions internationales des Nations-unies et de la CEDEAO, ainsi que du cadre juridique nationale sur la corruption. Cela en vue de mieux les outiller pour surveiller et rapporter les faits de corruption et promouvoir la bonne gouvernance.

La lutte contre la corruption conditionne selon M Meité Sindou, l’ambition du Chef de l’Etat de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. « il n y aura pas d’émergence sans bonne gouvernance, sans transparence, sans reddition des comptes, sans contrôle, sans mécanismes efficaces de sanction des faits de corruption, parce que la corruption engage le gaspillage des ressources publiques, la baisse de la croissance, l’augmentation du coût des transactions, la baisse de la qualité des services publics et l’inefficacité de l’administration et la perte de la crédibilité des institutions » a-t-il déclaré.

Ce séminaire marque selon le Secrétaire général du SNGRC, le début d’une série d’activités que sa structure et ses partenaires comptent organiser pour armer les organisations de la société civile et les medias à l’exercice de leur pouvoir de contrôle citoyen de l’action publique, notamment par la surveillance de tous ceux qui exercent une charge au nom de la collectivité.

Pour mener à bien ces activités, M. Meité Sindou compte s’appuyer sur l’organisation internationale « Transparacy International » qui a deux décennies d’expérience en matière de lutte anti-corruption. Un calendrier d’activités sera exécuté avec cette organisation durant cette année, a-t-il précisé.

Par ailleurs, il a affiché la volonté du gouvernement à se doter des instruments efficaces pour lutter contre la corruption. Des lois anti-corruption ont déjà été adoptées par le gouvernement et sont en attente d’être approuvées par l’Assemblée nationale. Dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance (PAG), M. Meite Sindou a souligné que le SNGRC et son partenaire le PNUD, ont travaillé à la mise en place d’un Plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et à la formulation d’un document politique portant cadre de reforme administrative.

La société civile par la voie du Coordinateur de la Convention de la société civile, M. Kouame Christophe a exprimé son adhésion à accompagner les pouvoirs publics dans la lutte contre la corruption, parce que cela fait partie des priorités de leur plan d’actions 2012-2013. Il est convaincu que ce combat ne peut se faire sans une mobilisation collective de toutes les couches de la société ivoirienne et d’une véritable volonté de lutter contre l’impunité.

Il faut noter que ce séminaire sera marqué par des communications en plénière animées par des experts de Transparacy international, du PNUD et du SNGRC. Ils aborderont en trois sessions les questions concernant l’état des connaissances sur la corruption en Afrique, entre les pratiques des acteurs et les normes internationales et locales ; les réalités relatives à la société civile dans la lutte contre la corruption et enfin le renforcement des capacités des organisations de la société civile en matière de gouvernance pour une meilleure surveillance et un réel combat contre la corruption au sein et en dehors du secteur de la société civile. Un rapport final va sanctionner ce séminaire.