CONTRAT DESENDETTEMENT-DEVELOPPEMENT : LE PREMIER MINISTRE ECHANGE AVEC LE DIRECTEUR AFRIQUE DE L’AFD

Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan a reçu en audience M. Yves BOUDOT, Directeur Départemental Afrique de l’Agence Française de développement, le mercredi 22 mai, à la Primature. Selon l’hôte du Chef du Gouvernement, les échanges ont porté sur la mise en œuvre du Contrat-désendettement-développement(C2D) qui unit la France à la Côte d’Ivoire depuis le 1er décembre 2012 d’un montant de 2.9 milliards d’euros sur une durée de 15 à 20 ans.

Soulignant que le pays est à jour des échéanciers, M. Yves BOUDOT a affirmé que le Premier ministre a souhaité l’accélération de certaines procédures concernant la mise en place des projets. Le représentant de l’AFD a indiqué que c’est une enveloppe de 100 milliards de FCFA que les autorités ivoiriennes vont payer au titre de l’année 2013 et qui sera remise comme subvention pour financer six secteurs qui font l’objet de ce C2D.

Selon lui, la mise en œuvre du C2D peut avoir un impact important sur le plan macro-économique et dans les secteurs concernés. Ces six secteurs dits prioritaires retenus sont l’éducation, la formation et l’emploi, la santé, l’agriculture, le développement rural et la biodiversité, le développement urbain, l’eau et l’assainissement, les infrastructures de transport et la justice.

La France et la Côte d’Ivoire ont signé en décembre dernier la première tranche du Contrat-désendettement-développement (C2D) couvrant la période 2012-2015. Par cet accord, les montants remboursés par la Côte d’Ivoire sont réinjectés dans l’économie ivoirienne via le financement de nombreux projets de développement, sous forme de subventions. L’AFD est chargée de la mise en œuvre de ce programme auquel la société civile ivoirienne sera étroitement associée.

Le C2D est défini comme un mécanisme orignal qui fonctionne ainsi : les échéances de la Côte d’Ivoire dues à la France font l’objet d’un refinancement sous forme de dons pour le financement de projets ou programmes qui s’insèrent dans les priorités retenues par les gouvernements ivoiriens et français (conformément au Plan national de développement de la Côte d’Ivoire).

Ces financements servent aussi bien à soutenir les investissements physiques et techniques qu’à renforcer les ressources humaines et les capacités de maîtrise d’ouvrage (responsable de la conduite du projet) des institutions partenaires.