CONFERENCE DES DONATEURS POUR LE DEVELOPPEMENT DU MALI: LE DISCOURS PRONONCE PAR S.E.M ALASSANE OUATTARA,PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE, PRESIDENT EN EXERCICE DE LA CEDEAO

Lire l’intégralité du discours prononcé par S.E.M Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, Président en exercice de la CEDEAO, à la Conférence des Donateurs pour le développement du Mali, ce mercredi15 Mai 2013, à Bruxelles (Belgique).

-Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
-Excellences Mesdames et Messieurs, chers Amis du Mali,
-Honorables invités
C’est avec plaisir que je participe à cette Conférence internationale destinée à consolider les bases de la sortie de crise au Mali et à reconstruire durablement l’économie de ce pays frère.
Je voudrais féliciter la France, l’Union Européenne et le Mali, ainsi que l’ensemble des partenaires qui ont contribué à la réalisation de cette importante rencontre.

Je voudrais également féliciter le Gouvernement malien pour la qualité de son Plan pour une Relance durable, pour le niveau de l’apport national malien envisagé mais aussi pour le mécanisme de suivi-évaluation qui renforce la crédibilité du processus en cours.
Grace au soutien et à l’engagement de tous aux côtés du peuple malien, je suis convaincu que nous parviendrons à répondre aux besoins exprimés par le Gouvernement malien.
C’est pourquoi, nous devons nous donner les moyens de rendre irréversibles les résultats de l’action militaire de stabilisation et de permettre au Gouvernement de tenir les échéances de sa Feuille de route.

Mesdames et Messieurs,

L’adoption de la résolution 2100 marque un tournant dans l’engagement de la Communauté internationale au Mali. Elle traduit aussi le retour progressif à la normale et renforce la probabilité de voir se tenir l’élection présidentielle en juillet prochain et l’accélération du processus de réconciliation nationale.
Le Mali, a été affecté malheureusement ces dernières années par le terrorisme, le trafic de drogue, la criminalité transfrontalière, la circulation et le trafic des armes. Le développement économique et social du Mali ainsi que la reconstruction de l’outil de défense aideront à contenir l’expansion de ces menaces et à réduire le coût d’une guerre généralisée contre le terrorisme.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La reconstruction et la paix au Mali dépendront de la capacité des Etats de la région sahélo-saharienne à faire face à la menace terroriste et aux menaces transnationales. Nous devons dans les meilleurs délais, tirer les leçons de la crise malienne pour mieux préparer nos Etats et nos organisations régionales et sous-régionales à faire face à de telles situations. Nous devons développer une approche globale à la menace, les réponses à apporter et nous investir dans la prévention et l’anticipation de situations analogues. La CEDEAO pour sa part est prête à mener cette réflexion avec ses partenaires.
J’appelle donc au soutien de la communauté internationale aux efforts de développement des Etats, au renforcement de leur outil militaire et de défense, ainsi que de leurs capacités de collecte et de partage du renseignement.
C’est à ce prix que nous protégerons nos Etats et que nous pouvons œuvrer à leur développement.

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,

Au lendemain de cette longue période de crise où le Mali sort progressivement libéré et réunifié, le soutien de la communauté internationale est plus que jamais nécessaire.
Il est donc impérieux de nous assurer que l’aide de nos partenaires au développement à ce pays frère, soit adaptée à ses besoins du moment et conforme au plan de relance dont il s’est lui-même doté, dans le cadre de sa Feuille de Route pour la transition.
Je voudrais pour terminer réitérer nos remerciements à la France et à l’Union Européenne pour cette initiative très louable au profit du Mali et des Maliens.

Je vous remercie.