JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE : LE GOUVERNEMENT S’ENGAGE A RENFORCER LES CONDITIONS D’EXERCICE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE

La Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée tous les 03 mai dans le monde entier, a été commémorée en Côte d’Ivoire, le samedi 04 mai 2013 sur le thème « liberté de la presse et responsabilité du journaliste ». Elle a donné lieu à des conférences et à une marche de plusieurs journalistes ivoiriens de divers médias dans la commune du Plateau, à partir de la bibliothèque nationale jusqu’à la Maison de la presse, où s’est tenue la cérémonie officielle en présence du ministre de la Communication, porte-parole adjointe du gouvernement, Mme Affoussiata Bamba-Lamine.

A cette occasion, Mme Affoussiata Bamba-Lamine a tenu à exprimer l’engagement du gouvernement à agir pour créer les conditions nécessaires à l’exercice de la liberté de la presse. ‘’C’est un pari à tenir pour tout régime qui se dit démocratique’’, a-t-elle renchéri. C’est dans ce sens que le gouvernement a pris en Conseil des ministres, le 02 mai dernier, à Man, une mesure qui facilite l’accès du citoyen à l’information d’intérêt public et aux documents publics, a-t-elle ajouté.

Avant de se réjouir également de la libération provisoire du Directeur général du groupe Olympe, M. Ousmane Sy Savané intervenu la veille. Ce qui a amené le ministre de la Communication a proclamé qu’ « il n’y a plus de journalistes dans les prisons de Côte d’Ivoire ».

Ces dernières actions du gouvernement en faveur de la liberté de la presse viennent se greffer à d’autres dispositions du même ordre pris par l’Etat. En la matière, Mme Affoussiata Bamba-Lamine a noté l’engagement du Chef de l’Etat à réaliser d’une part, les Etats généraux de la presse qui ont permis de définir les voix pour guérir les maux de la presse ivoirienne, et d’autre part, à favoriser le retour des journalistes exilés. A cela, elle a ajouté la mise en œuvre du projet de libéralisation de l’audiovisuelle.

Cette politique affichée du gouvernement à agir en faveur de la liberté de la presse s’est répercuté, de façon positive fait remarquer la ministre, sur le rang de la Côte d’Ivoire au classement mondial 2013 de la liberté de la presse de l’organisation international Reporters Sans Frontières. Le pays est passé de la 159ème place à la 73ème.

La ministre de la Communication a déclaré à cet effet l’ambition du gouvernement à faire entrer la Côte d’Ivoire dans le top 20 de ce classement. Une dynamique en bonne voie vu le constat que fait le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) par la voix de son 3ème vice-président, M. César Etou, qui s’est félicité du fait qu’en cette année 2013, ‘’la Côte d’Ivoire n’a enregistré aucune attaque des locaux d’un organe de presse, qu’aucune publication de la presse n’a été suspendu et qu’aucun journaliste n’a été agressé’’.

Toutefois, cette journée mondiale de la liberté de la presse a permis aux acteurs de la presse ivoirienne au travers de leurs différentes corporations d’interpeler le ministère de la Communication sur leurs profondes aspirations.
A cet effet, le Président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, M. Moussa Traoré a souhaité que les journalistes libérés jouissent d’une liberté totale en lieu et place de la liberté provisoire dont ils bénéficient actuellement. Pour M. Guillaume GBATO, Secrétaire Général du Syndicat National de la Presse Privée de Côte d`Ivoire (SYNAPPCI), il faut agir à l’amélioration de la condition sociale du journaliste pour le sortir de la précarité.

Pour se faire, il veut pouvoir compter sur le Conseil national de la presse (Cnp) pour emmener les entreprises de presse à appliquer la convention collective. Tandis que pour les journalistes de la presse en ligne, l’urgence est la réglementation de secteur. Les journalistes des radios eux, ont appelé le gouvernement à réviser les frais relatifs à la création et au fonctionnement d’une radio sur le territoire nationale qui sont assez élevés. Ils s’élèvent à trois millions de FCFA l’année.