ACCES A L’ EAU POTABLE : LE PREMIER MINISTRE LANCE LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION D’UN CHATEAU DE 5000 M3 A ANYAMA

Le Premier Ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan a procédé au lancement officiel des travaux de construction du château d’eau de N’Dotré, dans la commune d’Anyama, ce mardi 23 avril. Le Chef du Gouvernement a indiqué que les travaux de cet ouvrage d’une capacité de 5000 m3 pour un coût de 5,432 milliards de FCFA font partie d’un vaste chantier de l’Etat destiné à faire face aux besoins vitaux des populations, notamment en matière d’accès à eau potable. Pour le Premier Ministre, il est inacceptable de constater que la Côte-d’Ivoire dispose de ressources suffisantes en eau potable, mais pas d’infrastructures suffisantes pour amener l’eau au domicile des populations. A cette fin, a-t-il fait savoir, le gouvernement a décidé, à travers un programme de 48 milliards FCFA, de combler le déficit de financement du secteur vital et stratégique de l’eau, ayant entraîné depuis une dizaine d’années, une baisse de fourniture de 30% à Abidjan et de 50% à l’intérieur du pays. Ci-dessous l’intégralité de son discours:

"La Côte-d’Ivoire sort d’une crise longue et difficile, avec une croissance économique de 9,8 % en 2012. La Côte d’Ivoire amorce rapidement son redécollage économique pour reprendre sa place dans la sous-région et en Afrique. Elle marche résolument et inexorablement vers son destin, décidée à devenir un « pays émergent à l’horizon 2020 », comme l’ambitionne le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA.
Cette noble ambition vise notamment à favoriser fortement l’emploi et à réduire de moitié le taux de pauvreté qui doit être abaissé à 25 % en 2015.
Pour ce faire, de lourds investissements doivent être effectués dans les infrastructures socio-économiques, notamment : l’électricité et l’eau ; « source de vie ».
Ainsi donc, le Gouvernement ivoirien est au travail et de grands projets sont et vont être mis en route pour apporter plus de confort à tous nos concitoyens dans tous les domaines, et principalement dans celui de l’eau potable.


En effet, il est inacceptable de constater que la Côte-d’Ivoire dispose de ressources suffisantes en eau potable, mais d’Infrastructures insuffisantes pour amener l’eau au robinet des populations.
L’absence d’investissement pendant toute une décennie a entrainé un déficit important d’approvisionnement en eau potable, aussi bien en milieu urbain que rural. Ce déficit avant la reprise des investissements nouveaux, était de 30 % à Abidjan, et d’environ 50 % à l’intérieur du pays.
Conscient de cette situation, le Gouvernement ivoirien a entrepris, dès sa formation en juin 2011, un vaste programme pour résorber ces déficits.

D’importants investissements ont été réalisés ou sont en cours de réalisation sur tout le territoire national, soit sur financement des bailleurs de fonds, soit sur le budget spécial du Programme Présidentiel d’Urgence (PPU), soit sur le Fonds de Développement de l’Eau(FDE) et enfin soit sur le Trésor public.

Mesdames et Messieurs,
Au niveau de la ville d’Abidjan, un plan d’urgence de 48 milliards a été mis en place pour résorber ce déficit.


Pour combler ce déficit, en attendant la mise en service des infrastructures financées notamment par les bailleurs de fonds, qui ne seront pas achevés avant 2014, l’Etat a décidé de la réalisation du programme d’urgence de près de 48 milliards comprenant une première phase de 29 milliards qui aura un impact direct sur la desserte et une deuxième phase de 19 milliards, qui aura un impact sur la sécurisation du réseau.
Ces travaux ont commencé dès 2013. Ils comprennent à la fois l’accroissement de la production (réalisation et équipement de forages), mais également l’accroissement de la capacité de stockage et de transport, de la protection des infrastructures et de la sécurisation des alimentations en eau.
Ce plan d’urgence d’Abidjan se décline à trois niveaux :
1/ Production ;
2/ Transport ;
3/ Distribution et stockage.

Au niveau de la production, des actions immédiates visant à améliorer les conditions d’hygiène et de vie des populations, permettront d’améliorer significativement la continuité de service dans plusieurs quartiers d’Abidjan, notamment l’île de Petit-Bassam, Yopougon, Abobo, Riviera Palmeraie extension et Djorobité, en attendant la mise en service des infrastructures structurantes de Niangon 2, de Bonoua, de Songon et sur le fleuve Bandama.
Il convient de souligner que concernant la production à partir du fleuve Bandama, le secteur privé national et international sera invité à participer à un appel d’offres (en qualité de producteur indépendant comme dans le secteur de l’électricité), pour cette grande réalisation qui amènera l’eau à Abidjan, sur une distance de plus de 100 km.
Au niveau du Transport et de la distribution, pour tirer un meilleur impact des renforcements de production qui seront réalisés dans le cadre du présent plan d’urgence, mais également dans les projets structurants à venir, il faut pouvoir évacuer les flux produits en quantité et les conduire par des branchements aux abonnés. Or, les capacités des réseaux de transport et de distribution sont saturées.
Par conséquent, même si aujourd’hui la capacité de production était accrue, elle n’aurait pas l’impact attendue sur l’amélioration du taux de desserte si les réseaux de transport et de distribution ne sont pas également densifiés, surtout dans les quartiers déjà équipés où le taux démographique et l’urbanisation ont explosé.
Au niveau du stockage, en fonctionnement optimal, la capacité de stockage doit représenter le 1/5 des besoins journaliers. Abidjan dispose à ce jour d’une capacité de stockage de 76 000 m3 qui reste inférieur à un stockage en adéquation avec un besoin de 500 000 m3/j.

Cependant, pour cette production attendue, un certain nombre d’ouvrages sont à réaliser dont deux identifiés à très court terme, les châteaux d’eau de N’DOTRE et de YOPOUGON.
La cérémonie de lancement des travaux de construction du château de N’dotré qui nous réunit ce matin, constitue l’un des maillons essentiels dans la chaine de l’approvisionnement en eau potable des populations des communes d’Anyama et d’Abobo.
N’Dotré est la zone d’extension de la commune d’Abobo avec de nouveaux lotissements presqu’achevés ou en cours de réalisation.
Pour pouvoir desservir correctement cette zone, le réservoir surélevé de 5 000 m3 prévu est plus qu’une nécessité urgente. Ce château permettra une régulation de la distribution de l’eau dans les ménages en maintenant une pression constante dans les canalisations.
Le projet de construction de ce château d’eau est le symbole du retour accéléré des investissements en matière d’infrastructures hydrauliques.
Au-delà de la ville d’Abidjan, des études pour les réhabilitations des centres de productions des 31 Régions et de 76 Départements sont en cours et déboucheront sur des travaux d’envergure pour réduire durablement le déficit dans les villes de l’intérieur.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous pouvez le constater, tout concourt dans les actes du Gouvernement à la satisfaction des besoins vitaux de nos populations, qu’il s’agisse de routes, de l’éducation, de la santé, de l’électricité et surtout de l’eau potable.

Je vous remercie de votre aimable attention."