3ème REVUE DU PROGRAMME ECONOMIQUE ET FINANCIER DE LA COTE D’IVOIRE : LA MISSION CONJOINTE FMI-BANQUE MONDIALE-BAD SATISFAITE DE L’AVANCEE DE LA MISE EN ŒUVRE DES REFORMES

Le Chef de l’Etat, S.E.M Alassane Ouattara a reçu en audience une mission conjointe du Fonds Monétaire internationale, de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de développement ce samedi 23 mars, au palais de la Présidence de la République. Cette mission était conduite par M. Michel Lazare, sous-directeur du département Afrique du FMI. Celui-ci a déclaré à la fin de la rencontre être venu rendre compte au Président de la République des avancées de la troisième mission de revue du programme économique et financier de la Côte d’Ivoire. Selon Michel Lazare, cette troisième revue du genre a permis de constater les très bons résultats économiques enregistrés par le pays en 2012, marqués par une forte croissance qui de son avis, a permis d’effacer les effets de la crise postélectorale. Pour le chef de la mission, l’année 2013 quant à elle, est une année cruciale. Il a expliqué qu’elle doit voir la poursuite de l’augmentation importante des investissements publics, la mise en œuvre de beaucoup de reformes et voir un certain nombre de reformes structurelles engagées en 2012 se concrétiser et arriver à leur achèvement. Notant une entente avec le Gouvernement sur tous les sujets de discussion, le sous-directeur du département Afrique du FMI a fait savoir l’optimisme des institutions financières internationales quant aux perspectives économiques du pays en termes de croissance et de création d’emplois pour la hausse du revenu des citoyens ivoiriens. Ci-dessous sa déclaration :

« Il s’agit de faire la revue du programme économique et financier, exactement la troisième revue dans le cadre de la facilité élargie de crédit qui est en place depuis le mois de novembre 2011. Nous sommes en cours de travaux, la mission n’a pas encore achevé sa mission, ça sera la semaine prochaine.

Nous sommes donc venus ici aujourd’hui pour rendre compte à M. le Président de l’avancée des travaux de la mission et les premières impressions que nous avons sur l’état de l’économie et les perspectives. Nos premières impressions qui ne sont donc pas définitives, c’est qu’il y a eu une bonne année 2012 avec notamment une bonne croissance, une croissance plus importante que ce qui était prévu lors de la mission. Cela aura des effets positifs y compris pour les citoyennes et les citoyens de Côte d’Ivoire avec plus de revenus, plus d’emplois et plus de moyens pour lutter contre la pauvreté.

Ce qui est intéressant pour moi c’est que la croissance avait été négative en 2011, cela avait entraîné une baisse du revenu par tête du fait de la croissance de la population et du recul de la croissance en 2011. La forte croissance de 2012 permet de revenir grosso modo à peu près au revenu par tête qui était celui de la fin de l’année 2010.

Donc, on efface en 2012 la totalité des effets de la crise postélectorale sur la croissance et les revenus. Nous avons aussi constaté des avancées importantes en matière de réforme ; il y en a pas mal et je citerai deux exemples. Les bons résultats de la reforme de la filière café-cacao et aussi un certain nombre de réformes pour améliorer le climat des affaires et faciliter l’engagement du secteur privé au soutien de la croissance en Côte d’Ivoire.

Si on regarde l’année 2013, c’est une année qui est tout à fait cruciale. C’est celle qui va se traduire par la mise en œuvre de beaucoup de reformes, y compris la poursuite de l’augmentation importante des investissements publics au travers de la première année pleine de mise en œuvre du Plan national de développement. C’est donc une année qui devrait aussi se traduire par une croissance soutenue. Nos travaux techniques n’ont pas encore abouti à la détermination du chiffre. Nos premières impressions sont celles d’une bonne croissance.

C’est aussi une année qui devrait voir un certain nombre de reformes structurelles engagées en 2012 se concrétiser et arriver à leur achèvement. Elles devraient, non seulement soutenir la croissance mais permettre au secteur privé de se développer et d’apporter le relais que le budget de l’Etat joue dans son rôle de stimulateur de la croissance.

Au total, nous constatons qu’il y a un assez grand accord entre le Gouvernement et la mission sur les reformes qui ont été menées et sur les intentions de reformes sur 2013. Nos discussions se passent dans un excellent climat, très constructif et très positif. Il n’y a pas de désaccord de fond qui se fait jour. Nous avons simplement des discussions sur les modalités techniques d’application des mesures et à cet égard nous sommes très confiants que les bonnes perspectives que nous voyons pour 2013 se termineront par de bons résultats en fin d’année ».