LUTTE CONTRE L’APATRIDIE : 8.133 POSTULANTS A LA NATIONALITE IVOIRIENNE OBTIENNENT LEUR NATURALISATION

Dans le cadre d’une mission avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les refugiés (HCR), le Garde des Sceaux, ministre de la Justice des Droits de l’Homme et de Libertés Publiques, M. Gnénéma Mamadou Coulibaly a parcouru les villages de Tenkodogo, Garango et Koudougou, dits de colonisation «mossis», situés dans le département de Bouaflé. L’objectif de cette sortie qui a eu lieu le lundi 04 mars 2013, était d’offrir aux 8.133 membres de ces villages d’immigrés qui avaient bénéficié du décret collectif de naturalisation pris en 1995, la preuve de leur qualité d’ivoiriens. Cela par la mise en place d’une base de données de tous les décrets de naturalisation publiés dans les Journaux du Tribunal de Bouaflé. Pour M. Gnenema Coulibaly, cette initiative qui vient résoudre ces cas d’apatridie répond à l’engagement du gouvernement ivoirien de faire en sorte que tous les droits de «citoyens ivoiriens, même par naturalisation soit reconnus et respectés tout comme ceux des autres Ivoiriens».

Elle met un terme aux difficultés de justification de la nationalité que rencontrent ces personnes déplacés de la Haute-volta (ex haute Côte d’Ivoire) par les autorités coloniales dans les années trente et quarante. Ces derniers ayant été installés des années plus tard dans sept villages créés spécialement pour eux dans les départements de Bouaflé et de Zuenoula.

Mme Ann Monica Encontre, Représentante résidente du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en Côte d’Ivoire, qui a pour mission de réduire les cas d’apatridie ; s’est félicitée de l’implication au plus haut niveau des autorités ivoiriennes dans la résolution de la situation dramatique de ceux qui n’arrivent pas à jouir de leur droit à une nationalité.

En outre, le partenariat entre le ministre de la Justice des Droits de l’Homme et de Libertés Publiques et le HCR dans la réduction de ces cas d’apatridie s’est soldé par l’équipement en matériel informatique du commissariat de police de Bouaflé et la numérisation par reconnaissance optique de caractères des Journaux officiels «Editions ordinaire et spéciale» de 1959 à 2012.

Après avoir offert aussi de nombreux dons aux populations locales, les deux parties ont promis de poursuivre cette mission à travers des activités telle que l’aide à l’enregistrement des naissances des enfants non déclarés à l’état civil.

Signalons qu’au cours de cette même mission; les employés du tribunal de Bouaflé ont été exhortés par le ministre Gnénéma Coulibaly à travailler avec efficacité pour rendre « des décisions » et non «des services». Raison pour laquelle, il a insisté sur l’indispensabilité de dire le droit pour une justice efficace en vue de réconcilier les Ivoiriens.