LIBERTE DE LA PRESSE EN COTE D’IVOIRE : AFFOUSSIATA BAMBA SE FELICITE DES AVANCEES ENREGISTREES

La ministre de la Communication, Me Affoussiata Bamba-Lamine a tenu un point de presse le 1er février 2013 à son cabinet. Trois points étaient à l’ordre du jour, l’état de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire en rapport avec le dernier rapport de Reporter sans Frontière, la détention de M. Ousmane Sy Savané, directeur de publication de deux quotidiens de l’opposition et le dossier relatif à l’exhumation des corps des victimes de la crise post-électorale. Me Affoussiata Bamba-Lamine, en sa qualité de ministre de la Communication, s’est dit « heureuse de constater que le pays a fait des progrès considérables dans le domaine de la liberté de la presse ». Établi à la 159ème place au précédent rapport, la Côte d’ivoire a fait « un bon qualitatif » pour se retrouver à la 96ème place mondiale. Le pays a donc gagné 63 places en moins de deux ans. « Cette performance qui mérite d’être saluée », note la ministre de la Communication, « est le résultat des efforts du Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara dont l’objectif est de faire de la presse, un acteur clé dans le processus de la réconciliation nationale et du développement ».

S’agissant du cas de M. Ousmane Sy Savané, la ministre a précisé que les faits qui lui sont reprochés « ne sont nullement en relation avec les délits de presse ». Il s’agit a-t-elle renchéri « de faits extrêmement graves liés à la déstabilisation du pays ». Toutefois, elle a affirmé « se préoccuper du sort des journalistes », et s’informer sur l’évolution de ce dossier auprès du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et du Garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques.

Sur la question de l’exhumation des corps des victimes de la crise post-électorale, la ministre de la Communication a souligné les raisons de cette décision du gouvernement.
Il s’agit d’éviter les risques d’insalubrité dus à la décomposition des corps enterrés sur des sites de fortune et parfois dans des zones d’habitation, de restituer les corps aux familles et de procéder aux indemnisations. De recueillir en outre, des preuves utiles aux enquêtes en cours sur les violations commises durant cette période. En effet, 3248 victimes ont été identifiées sur l’ensemble du territoire, dont 1447 dans le district d’Abidjan. Aussi, 38 fosses communes et 269 tombes individuelles ont pu être identifiées dans 6 communes d’Abidjan pour un total de 467 corps trouvés sur les sites concernés.

Lire ci-après sa déclaration intégrale

-" Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet,
- Mesdames et Messieurs les journalistes.

Je vous adresse mes remerciements pour avoir répondu présents à ce premier point de presse de 2013 du Ministère de la Communication.
Trois points essentiels seront développés notammentla performance de notre pays en matière de liberté dela presse, la détention de Monsieur Ousmane Sy Savané et la question relative à l’exhumation des corps des victimes de la crise postélectorale.

1- La liberté de la presse
En tant que Ministre de la Communication, Porte-Parole Adjoint du Gouvernement, je suis heureuse de constater avec vous que notre pays a fait des progrès considérables dans le domaine de la liberté de la presse.
En effet, selon le dernier rapport de Reporter Sans Frontière (RSF), la Côte d’Ivoire a gagné 63 places pour se classer au 96ème rang mondial, rang qu’elle occupait il y a dix (10) ans.

Notre pays est ainsi passé de la 159ème à la 96èmeplace, en moins de deux (02 ans). Cette performance mérite d’être saluée. Rappelons-nousque Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA n’a eu l’effectivité de ses pouvoirs qu’en avril 2011.

Au regard de ce qui précède, vous conviendrez donc avec moi que ce bond qualitatif est une fois de plus le résultat des efforts du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, dont l’objectif est de faire de la presse, un acteur clé dans le processus de la réconciliation nationale et de développement de notre pays.
Grâce à sa personnalité et à sa pugnacité, on peut dire que la Côte d’Ivoire est réellement de retour sur la scène sous-régionale, Africaine et internationale.

2- Le cas Ousmane SySavané

Je voudrais également saisir la présente occasion pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur le cas Ousmane SySavané, Directeur Général du Groupe Cyclone, société éditrice de Prestige Magazine et des quotidiens Le Temps et LG Info.

Il faut rappeler que Monsieur Sy Savané a été mis aux arrêts le 27 mars 2012 pour des faits extrêmement graves qui ne sont nullement en relation avec les délits de presse.

D’après les informations que nous avons recueillies auprès des services de sécurité, il a été retrouvé sur l’ordinateur portable de Monsieur Sy Savané des indices probants qui attestent de son implication dans un réseau, dont l’objectif était de porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Il a été donc arrêté dans le cadre d’une enquête liée à la déstabilisation de notre pays.
Mesdames et Messieurs les journalistes, laissons la justice suivre son cours. Nous sommes dans un Etat de droit et le droit sera respecté par conséquent.
Néanmoins en ma qualité de Ministre de la Communication, je me préoccupe du sort des journalistes. Aussi, ai-je pris attache avec le Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le Garde des Sceaux, Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, à, l’effet d’être informé sur l’évolution du dossier.



3- L’exhumation des corps des victimes de la crise postélectorale

La crise postélectorale que notre pays a récemment vécueà la suite de l’élection présidentielle d’octobre et novembre 2010, a enregistré de nombreux cas d’atteinte au droit à la vie.

Le nombre de personnes exécutées sommairement ou décédées consécutivement à de mauvais traitements serait de 3.248 sur l’ensemble du territoire national, dont 1.447 à Abidjan, selon le rapport de la Commission Nationale d’Enquête (CNE) mise en place par le Président de la République.

Le rapport précise aussi que la plupart des personnes décédées ont été enterrées dans des fosses communes ou dans des tombes individuelles, en dehors des lieux d’inhumation connus et légalement autorisés à cet effet. Aussi, se sont-ils posés, non seulement le problème de l’identification de tous les sites d’ensevelissements de fortune, mais également de celui des corps qui s’y trouvent notamment pour :

- Evite des risques d’insalubrité dus à la décomposition de corps enterrés dans des zones d’habitation ;
- Restituer les corps aux familles et procéder aux indemnisations ;
- Recueillir des preuves utiles aux enquêtes en cours sur les violations commises.

Pour retrouver ces sites répartis sur l’ensemble du territoire national, procéder aux exhumations et indentification des corps, la Cellule Spéciale d’Enquête créée le 24 juin 2011 en vue de mener les enquêtes judiciaires relatives aux événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le 04 décembre 2010, a été officiellement mandatée à l’effet de créer un groupe de travail avec des représentants de structures ressources.

Grâce à un appui en matériel fourni par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), la Cellule a pu commencer ses travaux et identifier, dans six (06) communes d’Abidjan, trente-huit (38) fosses communes et deux cent soixante-neuf (269) tombes individuelles, pour un total de corps s’y trouvant estimés, avant les travaux d’excavation plus complet, à environ quatre cent soixante-sept (467).

Je ne saurais conclure mes propos sans insister sur le fait que le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA fait preuve de leadership depuis son avènement à la tête de notre pays et sa désignation par ses pairs comme Président de la CEDEAO en est une preuve éloquente.
Ainsi, il a eu très tôt raison dans le cas du Mali, même s’il a fallu attendre un peu plus pour qu’un consensus international se dégage.
La Côte d’Ivoire renforcera son rôle et continuera de surprendre le monde grâce aux actions du Chef de l’Etat.

Mesdames et Messieurs les journalistes, ce sont en substance, les informations que je voudrais partager avec vous. Merci de votre attention !
Je vous remercie "!