LUTTE CONTRE L’INSECURITE ALIMENTAIRE: LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE LANCE LE PROJET D’APPUI A LA PRODUCTION AGRICOLE ET A LA COMMERCIALISATION

Le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly a procédé au lancement du Projet d’appui à la Production Agricole et à la Commercialisation (PROPACOM). C’était le samedi 15 décembre à Bouaké. Ce projet a pour but d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et le revenu des populations à travers l’accès des petits producteurs à des services de production efficaces, à des technologies appropriées et aux marchés. A cette occasion, le ministre Sangafowa Coulibaly a offert, en présence d’une délégation du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) qui finance le projet et des autorités locales, des intrants agricoles aux producteurs et un véhicule au Bureau de Ventes des Producteurs de Bouaké.

Ce sont plus de 25.000 ménages qui seront bénéficiaires de ce projet qui permettra de produire 200 tonnes de semences de riz pluvial et 800 tonnes de semences de riz irrigué, 625 tonnes de semences de maïs, 75 tonnes de semences de soja, 1200 tonnes de semences d’igname. D’installer 500 hectares de parc à bois pour les boutures de manioc, réhabiliter 2000 hectares de périmètres rizicoles, aménager 400 hectares de nouveaux périmètres rizicoles et 90 hectares de périmètres de maraîchers avec une irrigation localisée. Et enfin de tracer 60 kilomètres de pistes rurales.
Tout en saluant l’engagement du FIDA aux côtés des autorités ivoiriennes dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, M. Sangafowa Coulibaly a assuré que ce projet vise à améliorer durablement la sécurité alimentaire et le revenu des populations rurales des Districts des Savanes, de la Vallée du Bandama et du Zanzan.


En outre, le ministre de l’Agriculture a indiqué que le PROPACOM se propose de prolonger ses actions par la consolidation des aspects de commercialisation et de transformation ce qui contribuera au développement de véritables filières pour les spéculations retenues.


Ci-dessous l’intégralité de son discours :
(…) Honorables invités, en vos qualités et grades,
Tout d’abord, je voudrais exprimer mes vifs remerciements à vous tous qui avez bien voulu honorer par votre présence cette cérémonie qui constitue le lancement officiel du Projet d’appui à la Production Agricole et à la Commercialisation (PROPACOM). Le PROPACOM est financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), institution partenaire à laquelle j’exprime la gratitude du Gouvernement ivoirien pour sa constante sollicitude à son égard.

Permettez-moi de dire AKWABA à la Délégation du FIDA venue de Rome conduite par Monsieur Abdoul Wahab Barry, le Chargé de Programme de la Côte d’Ivoire (CPM). Je salue Madame Sarassoro Odile, Point Focal FIDA en Côte d’Ivoire, pour sa disponibilité.

Monsieur le Chargé de Programme, je vous charge de transmettre aux autorités du FIDA, les remerciements du Gouvernement et du peuple ivoirien pour toute l’attention dont ils bénéficient.

Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Chers amis de la presse

Comme vous le savez, le Gouvernement Ivoirien, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Son excellence Alassane OUATTARA a toujours accordé une attention particulière et soutenue à la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Cette attention a pour but d’aider les couches les plus vulnérables de la population de Côte d’Ivoire qui ont souffert des différentes crises que le pays a connu, en vue de leur permettre de surmonter la situation de précarité dans laquelle elle se trouve.

Mesdames et Messieurs,

La situation de notre pays s’est considérablement dégradée ces dernières années.

En effet, en 2009, après une évaluation approfondie de la sécurité alimentaire menée par le Ministère de l’Agriculture, le PAM et la FAO, 12,6% des ménages ruraux étaient en insécurité alimentaire dont 2,5% sous une forme sévère et 10,1% sous une forme modérée.

En 2011, cette même opération a révélé qu’environ 29,3% des ménages sont en insécurité alimentaire, dont 6,9% en insécurité sévère et 22,4% en insécurité alimentaire modérée.

En l’espace de deux ans la proportion des Ivoiriens qui souffrent de la faim a plus que doublée.

Face à ce sombre tableau, le Ministère de l’Agriculture est à la tache chaque jour pour améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la faim et la pauvreté en vue de tendre vers la réalisation des Objectifs Mondiaux du Développement (OMD) qui feront de la Côte d’Ivoire un pays émergeant d’ici l’horizon 2020.

Je vous prie de croire que dire que la Côte d‘Ivoire sera un pays émergeant à l’horizon 2020, n’est pas une vue d’esprit. C’est une réalité et nous travaillons pour cela.

C’est pourquoi, je saisi cette occasion pour remercier le FIDA dont la vocation est d’aider les populations rurales pauvres à améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, à accroître leurs revenus et à renforcer leur résilience.

Le FIDA en plus de Projet de Réhabilitation Agricole et de Réduction de la Pauvreté qui est déjà en exécution, finance le PROPACOM dont les actions avec le PRAREP sont complémentaires.

Je voudrais remercier aussi, la Banque Ouest Africaine pour le Développement (BOAD) qui assure le financement des infrastructures du PRAREP, représentée à cette cérémonie de lancement par son Chef de Mission résident à Abidjan (Monsieur Lossou Galé DJIBOM).

Dans le cadre de la mise en œuvre du PNIA, ces deux partenaires (FIDA et BOAD) ont annoncé et confirmé leurs intentions d’investissement dans le secteur agricole pour plus de 150 milliards de nos francs à partir de 2013.

Mesdames et Messieurs,
Chers invités,

Le PROPACOM, objet de la présente cérémonie, vise à améliorer durablement la sécurité alimentaire et le revenu des populations rurales des Districts des Savanes, de la Vallée du Bandama et du Zanzan, à travers l’accès des petits producteurs à des services de production efficaces, à des technologies appropriées et aux marchés.

L’accord de financement du PROPACOM a été signé depuis le 16 mars 2012 et sa mise en œuvre s’étendra sur six (06) ans.

Avec ce nouveau projet, ce sont plus de 25.000 ménages (femmes et jeunes surtout) qui vont bénéficier de facteurs de production améliorés, à des services efficaces, à des technologies adéquates et aux marchés.

Le projet permettra de :
- Produire 200 tonnes de semences de riz pluvial et 800 tonne de semences de riz irrigué ;
- Produire 625 tonnes de semences de maïs ;
- Produire 75 tonnes de semences de soja ;
- Produire 1200 tonnes de semenceaux d’igname ;
- Installer 500 hectares de parc à bois pour les boutures de manioc ;
- Réhabiliter 2000 hectares de périmètres rizicoles ;
- Aménager 400 hectares de nouveaux périmètres rizicoles et 90 hectares de périmètres de maraîchers avec une irrigation localisée ;
- Tracer 60 kilomètres de pistes rurales.

En plus du PRAREP qui a été mis en place pour répondre aux besoins d’urgence des populations axé sur la restauration des capacités de production et la réhabilitation, le PROPACOM se propose de prolonger ses actions par le consolidation des aspects de commercialisation et de transformation ce qui contribuera au développement de véritables filières pour les spéculations retenues.

Il mettra un accent particulier sur la formation et l’autonomisation des organisations de petits producteurs agricoles. Il aidera aussi les petits exploitants à s’orienter progressivement vers une agriculture rentable qui tient compte du marché pour déterminer une stratégie de production.

Mesdames et Messieurs,

Le PRAREP et le PROPACOM sont donc deux projets complémentaires dont l’aboutissement doit permettre l’émergence de filières professionnelles avec des producteurs ayant une bonne maîtrise de toute la chaîne de valeurs.

Nous osons espérer qu’une mise en œuvre efficiente de ces projets permettra enfin d’améliorer la situation nutritionnelle et la sécurité alimentaire et accroitre les revenus des populations des zones d’exécution.

Aussi, à l’occasion de cette cérémonie, j’invite les autorités administratives et les structures déconcentrées du mon département à appuyer l’Unité de gestion du projet pour une bonne exécution des activités.

Pour ce qui concerne les populations des régions concernées, vous êtes les principaux bénéficiaires des actions du projet, je vous invité à vous impliquer et à collaborer avec l’Unité de Gestion du Projet afin que vos préoccupations soient prises en compte.

J’aimerais terminer mes propos en exprimant une fois de plus à tous les partenaires au développement ici présents notamment la Délégation du FIDA, la gratitude du Gouvernement pour leur constante sollicitude et pour leur contribution à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Sur ce, je déclare qu’à compter de ce jour, les activités du PROPACOM sont officiellement lancées.
Je vous remercie pour votre aimable attention