PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE: LA COTE D’IVOIRE ENTAME LE PROCESSUS DE REVISION DE SA STRATEGIE ET DE SON PLAN D’ACTION NATIONAUX

A l’initiative du ministère de l’environnement, de la salubrité et du développement durable, un atelier de réflexion sur le processus de révision de la stratégie et du plan d’action nationaux pour la biodiversité se tient du 17 au 18 décembre, à Abidjan. La cérémonie officielle d’ouverture de cette rencontre qui réunit 70 participants provenant de ministères, institutions de conservation et/ou de gestion de la diversité biologique et représentants de la société civile, a été effectuée par le directeur de cabinet adjoint dudit ministère, Mme Nasséré Kaba, le lundi 17 décembre. Au nom du ministre Allah Kouadio Rémi, Mme Nasséré Kaba, rappelant l’urgence de la préservation de la biodiversité en Côte d’Ivoire, a invité les participants à mettre au centre de leurs préoccupations, les défis de la sauvegarde des éléments constitutifs de la diversité biologique. Selon elle, pour réussir ce pari, il faut une approche méthodologique pragmatique et intégrée des interventions à opérer.

D’après le directeur de cabinet adjoint du ministre Allah Kouadio Rémi, des acquis existent dans le vaste domaine que constitue la diversité biologique car, la Côte d’Ivoire, à ses dires, a conçu et exécuté des stratégies ciblant spécifiquement des biotopes, des espèces ou des problématiques sectorielles. Il ressort de ses explications que les autorités ivoiriennes, ont, dans une première stratégie structurée autour d’une vision de huit thèmes et de dix-huit axes stratégiques, adopté des mesures destinées à inverser la tendance de la dégradation de la riche diversité biologique du pays.

Les causes de cette dégradation selon les éclairages qu’elle a fournis, résident dans la pauvreté accrue des populations qui amène celles-ci à prélever considérablement les espèces de faune et de flore. « Les opérateurs économiques exploitent les mêmes ressources sans considération pour le renouvèlement des stocks. Les activités agricoles, les aménagements divers mitent les écosystèmes et les habitats. Les lacunes dans la loi et sa non-application, reflètent une certaine impuissance des acteurs institutionnels », a-t-elle fustigé. Aussi-a-telle plaidé pour une révision des approches afin de mettre définitivement un terme à ces obstacles.

Pour se faire, Mme Nasséré Kaba a recommandé que la réflexion tienne compte de la sauvegarde des services écosystémiques utiles à l’agriculture face au changement climatique ;la valorisation et l’évaluation de la diversité biologique en vue d’éradiquer la pauvreté et améliorer le niveau de vie des populations ; le renforcement des ressources humaines et des capacités institutionnelles de gestion de la biodiversité ; l’accès aux technologies destinées à la conservation par le secteur privé des objectifs de la conservation.
Abondant dans le même sens, M Patrick Pedia, président du point focal de la mise en œuvre de la convention des Nations Unies sur la biodiversité, il apparaît indispensable de réviser lesdits documents de planification en vue de prendre en compte et d’apporter des réponses efficaces aux enjeux et problèmes nouveaux ou précédemment éludés. Il s’agit également pour lui, de les mettre en cohérence avec le plan stratégique de 2011-2020 pour la diversité biologique conformément à la Décision X/2 de ma conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique(CDB).

L’atelier qui se déroulera sur deux jours s’articulera autour de communication et de quelques exercices. Il vise à remobiliser les acteurs du secteur autour du processus de révision de la stratégie et du plan nationaux.