CONTRAT DESENDETTEMENT ET DEVELOPPEMENT: LA FRANCE DEMONTRE SA CONFIANCE AU GOUVERNEMENT IVOIRIEN

Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara a rencontré dans le cadre d’une audience et d’un déjeuner, deux membres du gouvernement français, au Palais présidentiel le samedi 01 décembre 2012. Il s’agit de M. Pierre Moscovici et de M. Pascal Canfin, respectivement, ministre de l’Economie et des Finances et ministre Délégué au Développement, présent pour la signature consécutive de deux accords d’ordre économique avec la Côte d’Ivoire. Notamment, du premier contrat de désendettement et développement (CDD) entre la Côte d’Ivoire et la France, et de l’accord de partenariat entre les structures en charge de l’exportation dans les deux pays, que sont UBIFRANCE et APEX-CI (association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire). Pour M. Pierre Moscovici, la signature de ces accords est l’expression de la confiance que le gouvernement français accorde à l’action qui est menée par le Président Alassane Ouattara, pour redresser le pays et réaliser la réconciliation nationale.

Son homologue, M. Pascal Canfin a situé l’intérêt du premier CDD qui permettra à la Côte d’Ivoire d’obtenir de la France, une remise de dette de plus de 600 millions d’euros. Cette somme permettra aux populations ivoiriennes sur les trois prochaines années pour commencer et sur une quinzaine d’années de façon globale, de bénéficier de nombreux projets de développement que le ministre français en charge du Développement, a énuméré à titre d’exemple.

Il s’agit entre autres, de la construction et la réhabilitation de plus de 115 écoles primaires, de plus de 40 collèges en milieu rural, de financer l’accompagnement de plus de 20.000 jeunes, à travers des solutions d’insertion et de retour à l’emploi. Par ailleurs, le gouvernement ivoirien pourra grâce à ce contrat, investir dans la création de pistes villageoises pour renforcer le développement des marchés agricoles, construire des tribunaux et améliorer la gestion de l’eau à Abidjan.
Lire la déclaration de M. Pierre Moscovici à sa sortie d’audience, en compagnie du Premier ministre, M. Daniel Kablan Duncan et du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Charles Koffi Diby.


« Ce n’est pas un hasard si on est en Côte d’Ivoire tant nos relations sont fortes. C’est la 3ème fois que j’ai l’occasion de rencontrer le Président Alassane Ouattara et à chaque fois, c’est à l’occasion d’évènement marquant. La première fois, c’est le 24 juillet en France, où il m’avait reçu avec le ministre de l’Economie et des Finances d’alors, M. Charles Koffi Diby, pour signer une convention annulant une grande partie de la dette de la Côte d’Ivoire à hauteur de 3,8 milliards d’euros. La seconde fois, le Président Alassane Ouattara nous avait fait l’honneur de venir au ministère de l’Economie et des Finances pour présider aux cérémonies du 40ème anniversaire de la zone franc.

Aujourd’hui, avec Pascal Canfin, nous avons participer à la signature d’un très important contrat, le CDD qui permet à la fois de lier le remboursement de la dette ivoirienne et aider à des actions en matière de développement pour un montant important de 630 millions d’euros dans une série de secteurs qui sont prioritaires pour l’économie et la société ivoirienne ; et qui permettent de lutter contre la pauvreté, une des priorités de votre gouvernement, M. le Premier ministre. Il y a également, parallèlement, un autre accord qui a été signé. C’est un autre accord sur l’exportation entre UBIFRANCE qui est notre organisme dédiée à l’exportation et l’APEX-CI, l’association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire.

Nous souhaitons qu’il y ait un double mouvement d’exportation des entreprises françaises vers la Côte d’Ivoire et des entreprises ivoiriennes vers la France. Au fond, ce que tout cela traduit, c’est le fait que la France et la Côte d’Ivoire ont besoin l’une de l’autre. La France est aux côté de la Côte d’Ivoire dans la conduite de l’action de redressement du pays. Cela se traduit par un essor très important de la production et de la croissance qui est aujourd’hui de 8% et qui va encore se développer pour atteindre des chiffres de 10% prochainement. La Côte d’Ivoire est un pays où il y a des opportunités économiques formidables.

Le message que nous portons avec Pascal Canfin, c’est un message de confiance dans l’action qui est menée par le Président Alassane Ouattara, par votre gouvernement M. le Premier ministre, pour redresser le pays et réaliser la réconciliation nationale. Nous nous sommes entretenus longuement sur ce point avec le Président Alassane Ouattara et nous avons noté à quel point c’était pour lui, une préoccupation majeure. Il mène une action en profondeur avec le souhait que cela puisse déboucher rapidement sur une réconciliation pleine et complète. Redressement et réconciliation, oui, nous sommes aux côtés de la Côte d’Ivoire. Nous y sommes économiquement avec 160 entreprises présentes.

Nos exportations ont cru jusqu’ à un niveau historique avec 753 millions d’euros, le premier semestre de cette année. Nous pouvons faire encore mieux, car compte tenu des opportunités qui s’offrent, j’appelle les entreprises françaises à invertir davantage en Côte d’Ivoire, à exporter davantage en Côte d’Ivoire, à prendre des risques calculés évidement. Mais le risque, c’ est aussi de la confiance à un pays, à son économie, et à la capacité de son peuple et de ses dirigeants à mener des actions de redressement.

C’est la raison pour laquelle, je suis ici accompagné de Pascal Canfin et de 12 entreprises françaises que nous avons souhaité, des entreprises qui sont à la fois de grandes entreprises présentes depuis quelques temps déjà en Côte d’Ivoire sur des projets d’infrastructures, mais aussi des PME et des entreprises intermédiaires. Parce que la conviction qui est celle du gouvernement français, c’est que la compétitivité françaises, elle doit bien sûr venir de ces grandes entreprises leaders que nous appuyons et dont nous sommes fières, mais aussi d’un tissu de PME de taille intermédiaires dont nous souhaitons qu’elle soient de plus en plus innovantes, de plus en plus conquérantes, de plus en plus exportatrices.

C’est par exemple, ce qui est le fondement de la création, il y a quelques semaines, et voté par l’Assemblée nationale française, d’une banque public d’investissement qui appuiera notamment les actions de nos entreprises à l’exportation. C’est tout le gouvernement, sous la responsabilité du Président de la République François Hollande, qui est mobilisé et engagé pour le développement, dans cette relation d’amitié particulière avec la Côte d’Ivoire.

Le Président Alassane Ouattara sera en France les 04 et 05 décembre 2012. Il verra le Président français et nos deux départements ministériels, le ministère de l’Economie et des Finances dont j’ai la charge aujourd’hui, et le Quai d’Orsay dont Laurent Fabius est le ministre et Pascal Canfin, le responsable des problèmes de développement à ses côtés. Nous travaillons ensemble la main dans la main. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité faire ces visites ensemble dès lors que nous étions concerné, l’un et l’autre par ce moment, la signature de ce CDD dont pour finir, je me réjouis à nouveau. »