OUVERTURE DE LA CONFERENCE MONDIALE SUR LE CACAO: LE CHEF DE L’ETAT SOUHAITE FAIRE D’ABIDJAN LE SIEGE DE L’ICCO

La première conférence mondiale sur le cacao, a été inaugurée ce mardi 20 novembre par le Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara, à l’Hôtel Ivoire. Organisé sous le thème : « Ensemble pour une économie cacaoyère mondiale durable » l’évènement qui fait de la Côte d’Ivoire, durant cette semaine, la capitale mondiale du cacao, réunit producteurs, chocolatiers et négociants du cacao du 19 au 23 novembre. Présidant la cérémonie d’ouverture, le Chef de l’Etat a dit la joie de la Côte d’Ivoire d’accueillir cette rencontre qui devra selon lui, s’atteler à définir la feuille de route d’une économie cacaoyère durable. Le Président Alassane Ouattara a par ailleurs fait savoir que le pays nourrissait l’espoir d’accueillir le siège de l’ICCO à Abidjan. Puis, il a décliné les ambitions ivoiriennes en matière d’économie cacaoyère, portées par la mise en œuvre de la reforme de la filière dont les objectifs sont entre autres de relancer un secteur qui, après avoir connu des moments de gloire dans les années 1970, est tombé par la suite en crise.

Pour le Chef de l’Etat, le manque d’investissements dans le secteur agricole constitue l’une des clés d’explication des déficits observés. Dans le but d’inverser la tendance, il a annoncé que le pays a mis en place un ambitieux programme d’investissement agricole d’autant que la filière café- cacao représente 15 % du PIB (Produit Intérieur Brut) et occupe 1/3 de la population qui en vit directement ou indirectement.

Répondant aux préoccupations de cette rencontre qui réunit 1200 personnes venant de 40 pays, le Chef de l’Etat a mis en évidence plusieurs défis auxquels doit faire face l’économie cacaoyère mondiale pour garantir son avenir. Il s’agit notamment de l’élargissement de la base de consommation du chocolat aux pays producteurs et aux pays émergents, la transformation durable par les pays producteurs et la production durable par l’abandon des pratiques traditionnelles.

Pour le Président Alassane OUATTARA, la réforme du secteur agricole en Côte d’Ivoire s’inscrit dans cette perspective avec en point de mire, deux axes principaux : garantir au producteur, un prix minimum (60% du prix international) d’une part, et maintenir une fiscalité ou une parafiscalité à un taux maximum de 22% d’autre part.


Avant le Président de la République, le directeur exécutif de l’ICCO, Jean-Marc Angan est intervenu pour présenter la situation actuelle de l’économie cacaoyère dans le monde. Une situation qu’il a jugée ‘’précaire’’.Il a présenté l’évolution contrastée de l’économie cacaoyère depuis les années de gloire jusqu’au constat actuel qui fait craindre un net recul de la production mondiale.


Le vieillissement des vergers, le vieillissement des producteurs et le non changement de technologie de production, constituent pour M. Jean-Marc Angan des facteurs de ralentissement de la production mondiale. Pour éviter le scénario d’une chute brutale il a recommandé une approche prudente qui passe par l’adoption par chaque pays, d’un plan national du cacao, la redynamisation des structures d’encadrement et l’utilisation de plants à haut rendement.

« Nous avons le devoir d’agir ensemble », a conclu le directeur exécutif de l’ICCO. La 1ère Conférence Mondiale sur le Cacao qui se tient à Abidjan est organisée à l’initiative de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).La cérémonie d’ouverture a pris fin par la visite des stands d’exposition par le Chef de l’Etat.