REUNION A MI-PARCOURS DU 16è CYCLE DE L’IDA A ABIDJAN: LE CHEF DE L’ETAT APPELLE A UN ACCROISSEMENT DES RESSOURCES EN DIRECTION DES PAYS AFRICAINS

La Côte d’Ivoire abrite du 13 au 15 novembre, la première réunion hors de Washington de l’Association Internationale de développement(IDA). La cérémonie d’ouverture de ces assises consacrées à la revue à mi-parcours du 16è cycle de l’IDA a eu lieu ce mardi 13 novembre, dans la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire en présence du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara et de ses homologues du Bénin et du Libéria, leurs excellences Yayi Boni et Helen Johnson Sirleaf. Saluant la tenue de cette réunion historique dans la capitale économique ivoirienne, le Chef de l’Etat, tout en rappelant les acquis démocratiques du pays depuis la sortie de crise, a demandé un accroissement des ressources de l’IDA en direction du pays pour hâter le processus de reconstruction ainsi que pour l’atteinte des objectifs d’émergence à l’horizon 2020.

Dans son allocution d’ouverture de cette importante réunion, le Président Alassane Ouattara a réaffirmé la volonté des autorités à sortir des mauvais classements au niveau des indices de développement humain et du doing business. « Nous continuerons nos efforts pour revenir en tête des pays les mieux classés », a-t-il promis, avant d’annoncer que la construction de l’Etat de droit est une priorité des gouvernants. « L’Etat de droit pour nous, ce n’est pas un mot, c’est une détermination », a insisté le Chef de l’Etat.


Pour lui, si les ressources de l’IDA ont joué un rôle prépondérant dans l’économie de nombreux pays africains pour avoir contribué à leur développement, elles doivent être accrues pour lutter contre la pauvreté et porter ceux-ci vers la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.



Pour sa part, le Président béninois, également président en exercice de l’Union africaine(Ua), a affirmé que cette réunion était une occasion de conforter les orientations stratégiques de la nouvelle présidence de la Banque mondiale qui entend apporter des solutions aux problèmes de développement du continent. Il a plaidé pour une intervention plus pro-active de la Banque en direction des pays en sortie de crise pour consolider la paix et la stabilité.


SEM Yayi Boni a énuméré six défis qui se dressent devant l’Afrique, « continent d’avenir». La paix, la sécurité, la stabilité ; la croissance inclusive, les conditions sociales, la santé, la scolarité ; la modernisation de l’agriculture et le défi de la mobilisation interne des ressources des pays africains pour lesquels le soutien de l’IDA est primordial pour l’émergence des économies africaines.

Il a souhaité un accroissement des ressources de la Banque mondiale et à la mobilisation de nouveaux donateurs, surtout les nouveaux pays émergents.


De son côté la Présidente libérienne, a milité pour une mutualisation des moyens entre pays voisins pour faciliter la mise en place d’infrastructures essentielles à la coopération inter-états.

Même si pour elle, cette réunion se tient à un moment où la crise économique frappe les économies européennes et asiatiques, le soutien de l’IDA, estimé depuis sa création à 238 milliards de dollars US au bénéfice de 120 pays, reste cependant très utile à de nombreux Etats africains pour surmonter les échecs qu’ils rencontrent dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.


Créée en 1960, l’Association Internationale de développement est le guichet de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres. L’IDA est l’une des principales ressources d’aide au développement. elle appuie les efforts que déploient 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique, pour promouvoir la santé, l’éducation, l’infrastructure et l’agriculture, stimuler la croissance économique et renforcer les institutions.