IDENTIFICATIONS DES ABONNES DE TELEPHONIE MOBILE : L’ASSEMBLEE NATIONALE ACCUEILLE LA DERNIERE PHASE DES OPERATIONS D’IDENTIFICATION DE PROXIMITE ECLATEES

Le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (TIC) a installé avec les opérateurs mobiles, une plate forme d’identification des abonnés télécom dans les locaux de l’Assemblée nationale, le mercredi 24 octobre 2012. Pour le président du Comité de suivi de l’opération d’identification des abonnés télécom, Dr Sévérin N’Datien Guibessongui; cibler les députés dans le cadre de cette opération est un symbole. Car, pour lui, l’exemple civil et citoyen que constituent les députés pour les populations devrait pouvoir exhorter les abonnés non encore identifiés à le faire avant le délai imparti fixé au 31 octobre 2012 à minuit. Il note que cette plate forme est la dernière des opérations de proximité éclatées établies conjointement avec les six opérateurs mobiles existants.

C’est pourquoi, il a lancé un appel aux abonnés non encore identifiés à le faire avant ce délai, en insistant sur le fait que ce délai ne sera aucunement prorogé et qu’il sera maintenu avec les mesures afférentes. À savoir, qu’à partir du 31 octobre 2012 tous les abonnés de téléphonie mobile non identifiés seront mis en mode de réception simple, c’est-à-dire qu’ils ne pourront plus émettre des appels depuis leurs téléphones portables.


Les députés Ouattara Aboubacar du Sendégué et Camara Yayoro d’Abobo se sont fait identifier et ont appelé leurs concitoyens qui ne l’ont pas encore fait à s’y mettre, car cela y va de leur sécurité.
Toutefois, Dr Sévérin N’Datien Guibessongui reste optimiste quand à la bonne évolution de l’opération d’identification. Pour lui, le message circule bien. Il est conforté par les résultats produits par les opérations d’identification effectuées par les opérateurs Télécom.


Au 30 septembre 2012, dernière statistique en date, c’est 14 millions d’abonnés qui se sont fait identifiés sur les 17 millions 935 abonnés que compte la Côte d’Ivoire. Soit 80% d’abonnés identifiés à cette date, alors que, souligne-t-il, l’opération d’identification est passée successivement de 10% d’abonnés en janvier, à 50% en juillet.


A propos des 20% d’abonnés de téléphonie mobile qui ne se sont pas encore fait identifiés, le président du Comité de suivi de l’opération d’identification des abonnés télécom a évoqué trois obstacles qui expliqueraient leur attitude.

Premièrement, il désigne les abonnés qui n’auraient pas les pièces requises pour effectuer l’identification. Ensuite, il y a ceux qui, pour des raisons professionnelles ou autres ne trouve pas assez de temps pour le faire. Et enfin, il évoque ceux qui pour des raisons idéologiques où politiques se refusent volontairement à se faire identifier, dans un rapport de défiance des autorités publiques.


A ceux-là, Dr Sévérin N’Datien Guibessongui a rappelé que cette opération d’identification est nationale et a pour but d’établir un fichier national le plus réel possible des abonnés mobiles de Côte d’Ivoire ; qui protège le citoyen contre toutes formes de violations de ses droits par le biais de son numéro de téléphonie mobile. Ce qui s’inscrit dans le cadre du rôle régalien de l’Etat à protéger ses concitoyens.

En effet, conformément à l’ordonnance du 21 mars 2012 portant code des télécommunications, tout abonné qui se trouve victime d’une escroquerie quelconque ou autres formes de malversations peut saisir la nouvelle autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire(ARTCI). Cette instance a le pouvoir de rendre des décisions quasi-juridictionnelles qui ne peuvent être attaquées qu’en appel.

Pour entamer cette procédure, l’abonné victime peut se faire accompagner d’une association de consommateur qui intervient avec un intérêt légitime. Il est assisté de facto par un avocat dans cette procédure. En attendant que l’ARTCI soit mise en place, Dr Sévérin N’Datien Guibessongui fait remarquer que l’ATCI est à même de gérer ces questions si elles se présentent maintenant.


Il a fait mention en outre de quelques difficultés que connaîtraient certains abonnés identifiés ; à avoir la preuve de leur identification, qui parfois, font-ils remarquer, se constate souvent tard. Face à ce désagrément, Dr Sévérin N’Datien Guibessongui a instruit les responsables des différents opérateurs de téléphonie mobile à mettre à la disposition des abonnés, un numéro court qui leur permettrait de vérifier en tout temps, l’effectivité de leur identification.