OUVERTURE DU SEMINAIRE SOUS-REGIONAL SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE: LE PREMIER MINISTRE TIRE LA SONNETTE D’ALARME SUR LES RAVAGES DE LA CONTREFAÇON

Le Premier ministre a présidé ce jour, lundi 22 octobre 2012, à la Salle des Conférence du ministère des Affaires étrangères, la cérémonie d’ouverture du séminaire sous-régional de formation en matière de promotion du respect de la propriété intellectuelle à l’intention des magistrats des Etats membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et d’autres Etats francophones d’Afrique sub-saharienne.

Présent à ce grand rendez-vous régional pour soutenir le ministre d’Etat, ministre de l’Industrie, le Premier ministre s’est dit bien à l’aise en ces lieux à plusieurs titres, notamment en sa qualité d’ancien ministre de l’Industrie mais aussi en tant que ministre de la Justice.

Ceci, pour témoigner combien important est ce séminaire de formation qui, pour lui, traduit « l’expression de l’action cohérente des Etats membres de l’OAPI en matière de renforcement du système judiciaire et de l’amélioration de l’environnement des affaires », face au fléau de la contrefaçon, aux « conséquences désastreuses » pour les économies du monde.

Le Chef du gouvernement ivoirien a ainsi tiré la sonnette d’alarme en brandissant les statistiques qui interpellent tous : « l’Afrique est aujourd’hui inondée de produits contrefaits : par exemple 80% des logiciels utilisés sur le continent et 30 à 70% des antipaludéens en circulation au sud du Sahara sont des faux. Ce qui fait dire à certains observateurs, qu’il y a ‘’plus de faux que de vrai’’ en Afrique ».

Or, comme l’établira le Premier ministre, les conséquences de la contrefaçon sont énormes, notamment en terme de « pertes d’emplois dans les secteurs marchands », de « fermeture d’entreprises victimes de la concurrence déloyale », de « risques sanitaires pour les populations » consommatrices des médicaments contrefaits. D’où la nécessité pour les Etats membres de l’OAPI d’intensifier les actions de lutte contre ce fléau, en s’appuyant, entre autres moyens, sur la mise en œuvre d’une politique de sensibilisation des populations et de renforcement de la répression contre tous les contrefacteurs.

Jeannot Kouadio-Ahoussou a, dès lors, invité l’ensemble des Etats membres de l’OAPI à s’engager résolument dans ce combat, en renforçant les mesures coercitives, sans manquer d’inviter les magistrats à l’application stricte et rigoureuse de la loi, sans laquelle les efforts du législateur seraient vains. La finalité de cette lutte étant d’ouvrer à « la protection des investissements réalisés dans les secteurs marchands, créateurs de richesses ».