PROCESSUS DE STABILISATION POST-CRISE: LES NATIONS UNIES APPORTENT LEUR APPUI A LA REFORME DU SYSTEME DE SECURITE ENGAGE PAR LE GOUVERNEMENT

Une mission d’évaluation de l’Organisation des Nations Unies (ONU) conduite par M. Dmitri Titov, le Sous-secrétaire général à l’Etat de droit et aux institutions, chargé de la sécurité et du développement des opérations de maintien de la paix, a été reçu par le Premier ministre, Me Jeannot Kouadio-Ahoussou à son cabinet, le vendredi 5 octobre 2012. Il s’est agit lors de cette rencontre du renforcement des capacités sécuritaires de la Côte d’Ivoire dans le cadre des réformes du système sécuritaire entrepris par le gouvernement pour la stabilisation du pays.

M. Dmitri Titov a déclaré être venu pour apporter des aides supplémentaires de l’ONU dans ce domaine au gouvernement ivoirien, notamment sur les questions de justice, de police, des prisons, du désarmement et de la démobilisation des ex-combattants. Il s’est félicité du travail opéré par le gouvernement dans ce sens et de l’assurance que lui a données le Chef du gouvernement quant à sa volonté de construire la Côte d’Ivoire par la voie de l’Etat de droit et des droits de l’Homme.

Lire à la suite, l’intégralité de la déclaration de M. Dmitri Titov à sa sortie d’audience.

« Comme vous le savez, les Nations-Unies suivent de très près la situation de consolidation de la paix en Côte d’ivoire, le secrétaire général et le Conseil de sécurité suivent d’ailleurs ce dossier de très près, je représente le département du maintien de la paix à New-York, je suis responsable de certaines parties du travail que fait l’ONUCI, c’est-à-dire tout ce qui a rapport avec la justice, c’est à dire les prisons, la police, la gestion des armes et des munitions. J’ai justement discuté de cela avec le Premier ministre.

En tant que responsable de tout ce qui concerne la justice, les prisons etc, la discussion que j’ai eue avec le Premier ministre portait sur que peuvent faire les Nations-Unies de plus pour aider le gouvernement ivoirien dans ce secteur, que se soit la justice, les prisons, la police et la réforme du système de sécurité ainsi que le processus de désarmement et de la démobilisation (DDR). En ce qui concerne la justice, je félicite le gouvernement pour cet excellent plan de réforme de la justice qui a été développé par le gouvernement avec le soutien de l’ONUCI.
Maintenant qu’on a un plan et une stratégie, pour moi, le principal but est d’opérationnaliser. Ensemble, le gouvernement et le système des Nations-Unies ont travaillé sur la réhabilitation de beaucoup de tribunaux, quasiment tous les tribunaux de l’intérieur du pays. Maintenant, il s’agit de s’assurer que tous ces tribunaux auront du personnel adéquat pour pouvoir opérer le mieux possible. Et cela va représenter énormément de travail.

On a aussi parlé des prisons, qui ont traditionnellement été dans des situations relativement difficiles. Dernièrement, il y a eu énormément de travail du gouvernement avec l’ONUCI pour réhabiliter ces prisons et les remettre en état. Maintenant, certains aspects vraiment importants pour que ces prisons fonctionnent le mieux possible seront la formation, l’amélioration de la sécurité. On a entendu parler d’un certain nombre d’évasions, donc on a travaillé ensemble pour améliorer la sécurité autour de ces prisons et améliorer les infrastructures.

Finalement, on a parlé du désarmement et de la démobilisation et j’ai été rassuré et satisfait de savoir que le gouvernement et le Président de la République prennent ce processus très sérieusement et ont l’intention de le lancer le plus vite possible. J’espère que ce processus va être aussi inclusif que possible pour toucher tous les ex-combattants qui doivent en faire partie et qui sera lié de manière très étroite avec la réforme du système de sécurité.

Pour finir, je voudrais rappeler que, et c’est une partie de la discussion qu’on a eue, toute stabilisation, toute route vers le développement aura besoin de passer par l’Etat de droit et les droits de l’Homme. J’ai été rassuré dans ma conversation avec le Premier ministre que le gouvernement a entièrement l’intention de suivre exactement cette stratégie en passant par l’Etat de droit et les droits de l’Homme. »