SANTE PUBLIQUE: LE GOUVERNEMENT OUVRE UN ATELIER DE REFLEXION SUR LES STRATEGIES DE FINANCEMENT POUR ALLER VERS LA COUVERTURE UNIVERSELLE

Le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, M. Gilbert Kafana Koné a procédé au nom du Premier ministre à l’ouverture de l’atelier national de réflexion sur le financement de la santé pour tendre vers la couverture universelle en Côte d’Ivoire. C’était en présence du ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, Pr N’Dri Yoman le lundi 8 octobre 2012 au Plateau. Pour M. Gilbert Kafana Koné, l’objectif de cet atelier est de déterminer les conditions d’une amélioration du financement de la santé pour favoriser l’accessibilité aux soins de toutes les couches de la population.

Cela à travers la mise en œuvre d’une couverture universelle en santé des populations tels que souhaité par le Chef de l’Etat et qui constitue une réponse aux deux principaux obstacles à la santé des populations, à savoir l’accessibilité financière et l’accessibilité géographique, a-t-il souligné.

Affirmant que la couverture universelle en santé est une réponse à la réduction de la pauvreté, Pr N’Dri Yoman a situé l’enjeu de ces réflexions qui cadrent avec l’engagement du gouvernement à réduire la pauvreté et à œuvrer pour atteindre les objectifs du millénaire (OMD) d’ici à 2015. Un enjeu encore plus déterminant, vu que le financement de la santé constitue pour elle, un des piliers fondamentaux du système de santé.

En effet, précise-t-elle, le financement de la santé en Côte d’Ivoire est assuré par trois sources que sont l’Etat (5% de son budget), les ménages (qui contribuent à 35% dans ce budget) et les partenaires au développement (9%). C’est dans ce contexte qu’elle a souligné quelques iniquités qui prévalent dans le système de santé, notamment l’absence de mécanismes de protection contre le risque financier lié à la maladie, le sous-financement récurent, la sous - utilisation des services de santé dont le taux était de 18% en 2008, etc.
Autant de raison pour lesquelles, la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a interpellé les participants de l’atelier à faire des recommandations pertinentes pour permettre au gouvernement d’une part, d’opérer le meilleur choix en matière de mécanisme de financement de la santé, et d’autre part, de définir l’éventail des prestations de santé les meilleurs à offrir aux populations.

L’atelier va se déroulé en deux phases. La première phase va se tenir sur trois jours en plénière et quatre groupes de travail vont plancher sur les thèmes suivants : mécanismes de financement et optimisation des ressources ; capacités et financement de l’offre de soins ; arrangements institutionnels et organisationnels du système de santé dans le cadre d’une couverture universelle en santé ; et paquets de soins à offrir en fonction de la pyramide.

La deuxième phase de l’atelier qui va servir à finaliser les documents issus de l’atelier va se faire sur deux jours en comité restreint et sera sanctionnée par la rédaction du draft de la stratégie nationale de financement de la santé pour aller vers la couverture universelle.