MISE EN ŒUVRE DU SERVICE CIVIQUE
SEM. Daniel Kédem, ambassadeur d’Israël en Côte d’Ivoire, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Guillaume Soro sur la mise en œuvre du service civique en Côte d’Ivoire, le mercredi 5 mars 2008. Il était accompagné d’une délégation de spécialistes de la question.
A la sortie de cette séance de travail avec le Premier ministre, SEM Daniel Kédem, qui conduisait la délégation, a fait la déclaration suivante : « Nous avons eu il y a deux semaines une rencontre avec le Premier ministre. Nous avons parlé du service civique et je lui avais promis de lui amener une délégation israélienne qui prendrait en charge le service civique. Nous avons notre délégation qui est arrivée avant-hier comme promis en Côte d’Ivoire et nous avons demandé à rencontrer le Premier ministre. Nous avons parlé et mis en place tout le service civique. Concrètement, une première équipe d’études viendra d’ici très semaine ou un mois suivant l’ordre du Premier ministre, mettra en place ici une équipe qui étudiera les points où il y aura le service civique. Le service civique en fait sera implanté dans cinq points en Côte d’Ivoire. Les points seront déterminés évidemment par le Gouvernement. Mais en fait, les cinq points seront, un dans le nord, un dans le centre, un dans le sud, un dans l’ouest et un dans l’est. Ces cinq points seront en fait des fermes pilotes très mécanisés, de haute technologie comme nous savons le faire en Israël, puisque nous avons créé le Kibboutz, le Mochav, que tout le monde connait, pour notre jeunesse pionnière. C’est ce que nous voulons faire ici. Très bientôt, vous allez voir ici, la Côte d’Ivoire va commencer le service civique. Le désarmement est un couteau à double tranchant. Pour nous, le désarmement, c’est principalement dans le service civique. Il s’agit de désarmer les mentalités. C’est-à-dire, faire grâce au service civique de bons citoyens. Quand ils seront de bons citoyens, ils n’auront plus d’armes. Ils n’auront plus besoin d’armes. Regardons, il n’y a pas très longtemps, les événements qui se sont passés au Kenya et pas très loin d’ici au Rwanda il y a quelques années, les gens n’avaient pas d’armes. Ils avaient des machettes. Peut-on supposer n e serait-ce qu’un instant enlever toutes les machettes aux gens, leur enlever leur outil de travail ? Ce qu’il faut leur enlever, c’est la mentalité de faire en fait la guerre. C’est être un bon citoyen. C’est grâce eu service civique que nous allons arriver à faire de tout le monde de bons citoyens. Il ya un dicton qui dit qu’un bon citoyen fait un bon soldat, mais quelque fois, pas le contraire ».
