ELIGIBILITE AU MCC: L’ATELIER DE GRAND-BASSAM SUR LA LIBERTE D’INFORMATION RECOMMANDE LA TRANSPARENCE DANS LA GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES

L’atelier sur la question de la liberté d’information face aux enjeux de l’adhésion de la Côte d’Ivoire au programme américain d’aide aux pays en développement Millenium Challenge Corporation (MCC) s’est achevé à Grand-Bassam, le vendredi 28 septembre 2012. Le Directeur de cabinet du ministre de la Communication, M. Anoma-Kanié Léandre a assuré au comité scientifique qui a planché sur la question pendant deux jours, que leurs recommandations seront prises en compte par le gouvernement.

"Nous sommes convaincus que vous avez trouvé les meilleurs moyens pour notre pays d’avoir des indicateurs de notation les plus valorisants, notamment en matière de liberté d’information, pour faire bénéficier la Côte d’Ivoire des avantages du MCC en 2012. » a-t-il déclaré.


Les recommandations du comité scientifique, présentées par son rapporteur général, M. Zio Moussa portent sur toutes les questions à même de doter la Côte d’Ivoire de mécanismes capables de garantir la liberté d’information.

Il s’agit de l’adoption de lois spécifiques qui portent entre autres sur la transparence dans la gestion des affaires publiques, sur l’accès du citoyen à l’information d’intérêt public, et sur l’obligation de la divulguer.


M. Zio Moussa a par ailleurs, fait cas de la nécessité pour le gouvernement d’adopter des politiques nationales d’information publique, d’éducation aux médias, et de développer une campagne d’information sur plusieurs thèmes. A savoir, le droit à l’information, les sources d’information, le dispositif d’information du gouvernement et les modalités d’accès par le biais aussi des technologies de l’information et de la communication.


Il a aussi sollicité le gouvernement en matière de renforcement des capacités des professionnels des médias et des autorités publiques sur la liberté d’information et son exercice. Toutefois, dans cette démarche vers la pleine liberté d’information en Côte d’Ivoire pour être éligible au MCC, le comité scientifique a demandé que les pouvoirs publics se réfèrent aux résolutions des états généraux de la presse, à la révision des lois jumelles de la presse écrite et de l’audiovisuel et à une meilleure protection des journalistes dans l’exercice de leur fonction.


Rappelons que le vœu du Président Alassane Ouattara est de gagner l’adhésion de la Côte d’Ivoire au MCC. Cela permettra à l’Etat d’accéder à des dons à hauteur de 400 milliards de FCFA pour financer de nombreux projets de lutte contre la pauvreté.


Pour rejoindre des pays comme le Ghana et l’Afrique du Sud au MCC, la Côte d’Ivoire devra atteindre une certaine qualité de gouvernance par rapport à une vingtaine d’indicateurs que le programme américain impose aux prétendants. Dans le cas de figure de cet atelier, les recommandations devraient permettre à la Côte d’Ivoire de passer de sa note actuelle de 68/100 à celle de 20/100 exigée par le MCC en termes de liberté d’information.