GESTION DU DOMAINE PRIVE DE L’ETAT : LE BILAN A MI-PARCOURS DE L’OPERATION DE REPARTITION DES FORETS DECLASSEES PRESENTE

Le Directeur du reboisement et du cadastre forestier, Lieutenant Colonel Arafan Haidara, ingénieur des Eaux et Forêts, a présenté le bilan à mi-parcours des travaux de redistribution des terres des forêts déclassées dans le cadre du projet d’actualisation du Cadastre forestier engagé par le ministère des Eaux et Forêts. Cette présentation a eu lieu à l’occasion d’une conférence de presse à la Maison de la presse au Plateau, le jeudi 27 septembre 2012.

Le Lt/Col Arafan Haidara a rapporté que cette répartition a démarré dans trois forêts déclassées à savoir celles de Pebo (33.000 ha couvrant Dabou, Sikensi et Abidjan, déclassé en 1976,), de Memni (16.000 ha à Alépé, plusieurs déclassements depuis 1952) et enfin celle de Seddy (3.200 ha situé dans la Sous-préfecture de Guiessiguié).


Au nom de M. Nabo Clément, ministre des Eaux et Forêts ; le Lt/Col Arafan Haidara a tenu à rassurer les populations sur la bonne évolution de l’opération de répartition des forêts déclassées par l’Etat. Il a présenté les différentes étapes de cette opération, qui a gagné l’adhésion des populations par sa qualité et sa transparence, note-t-il.


La première étape est la création des commissions préfectorales ou départementales d’attribution des terres cultivables en forêt déclassée avec la désignation de ses membres, composés de Préfets, de Sous-préfets, d’administrateurs du ministère des Eaux et Forêts, de députés, de chefs de village et de présidents de la gestion foncière des villages.


Après l’installation des Commissions, c’est la phase d’enregistrement des demandes de terres. Cette prestation coûte au demandeur la somme de 10.000 FCFA/ha remboursable, si le demandeur n’a pas obtenu de satisfaction à la suite de sa demande. Pour les demandeurs qui seront approuvés, ils devront s’acquitter de la somme de 100.000f CFA/ha, qui représente une avance sur les frais de bornage ; en précisant qu’il sera déduit de cette somme, les frais antérieurs de demande (10.000 FCFA/ha).


Le Lt/Col Arafan Haidara a expliqué que ces frais de demande et de bornage ont été imposés pour permettre à l’Etat de pouvoir soutenir les coûts importants occasionnés par cette opération d’attribution des terres des forêts déclassées. En effet, ce projet de redistribution des forêts déclassées a permis de mobiliser 248 millions FCFA pour les demandes recensées portant sur la forêt déclassée de Pebo.


Cette somme a permis d’opérer les délimitations nécessaires aux attributions et d’identifier tous les blocs de forêt intacts où en jachères. De même que de déterminer toutes les parcelles mise en valeur depuis au moins deux ans, a expliqué le conférencier.


Il ajoute que ce projet d’attribution qui s’est arrêté depuis 1993, reprend ainsi pour redistribuer aux populations les parcelles qui n’avaient pas encore été attribuées dans les forêts déclassées. Il précise par ailleurs, que les personnes qui ont mis en valeur certaines parcelles dans ces forêts déclassées garderont ces terres sous certaines conditions.

Par contre, à la suite de cette redistribution, l’Etat prévoit de rétablir l’ordre dans les forêts classées qui souffrent d’une exploitation abusive des populations. Il note en outre que l’Etat n’a plus effectué de déclassement depuis 1976.

Cette opération est l’une des réponses du ministère des Eaux et Forêts au problème du foncier à l’origine de nombreux conflits dans les zones rurales du pays et qui a valu un séminaire gouvernemental sur la question.