EXPORTATIONS DE BOIS : LA CÔTE D’IVOIRE AFFIRME SA VOLONTE D’ADHERER A UN ACCORD DE PARTENARIAT VOLONTAIRE AVEC L’UNION EUROPEENNE

Le Directeur de Cabinet du Ministre des Eaux et Forêts, Dr Haidara Gouesse, a clos les travaux de l’atelier national sur le processus d’Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux (FLEGT). Cet atelier s’est tenu à la salle de Conférence du ministère des Affaires étrangères au Plateau, le vendredi 22 septembre 2012. Se réjouissant de la forte mobilisation des acteurs de la filière bois, Dr Haidara Gouesse a déclaré à l’issue de ces travaux, l’entière disposition de la Côte d’Ivoire à adhérer au processus FLEGT.

Qui devra se matérialiser à travers un accord de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne (UE) ; pour s’assurer une gestion durable de ses ressources forestières et maintenir sa compétitivité sur les marchés internationaux. Dr Haidara Gouesse a souligné par ailleurs que les recommandations issues du rapport final de cet atelier feront l’objet d’un plan d’action concerté après avis du gouvernement.

Ce plan sera, dit-il, « minutieusement » exploité pour l’entame des négociations d’un APV avec l’UE. C’est fort de cela, qu’au cours de ces réflexions, les communications ont porté sur les attentes de la Côte d’Ivoire pour relever les défis de la gouvernance forestière, rapporte-t-il. Pour sa part, M. Seka Assi Afaffou, Coordonnateur national du FEGT, a noté que cet atelier marque la première étape d’un long processus FLEGT. Car, explique-t-il, il y a encore de nombreuses étapes qui doivent intervenir dans le cadre des négociations avec l’UE, en l’occurrence, les conditions à respecter qu’elle va présenter à la Côte d’Ivoire.


Face à cette problématique, il a insisté sur la nécessité de remplir ces conditions avant la période de mars 2013, date à laquelle, le règlement bois de l’UE entre en vigueur. Le Chef de section développement rural et ressources naturel de l’UE, M. Nils Didier, explique que ce règlement bois de l’UE exigera des acheteurs de bois européens grossistes, de justifier le caractère légal de leur bois avant de le vendre ou de le transformer.


Il ajoute que si l’APV entre la Côte d’Ivoire et l’UE est signé, il permettra au bois ivoirien d’accéder au marché européen qu’avec une autorisation délivrée par le ministère ivoirien des Eaux et Forêts. Cela devra favoriser un seuil de légalité et une traçabilité du bois exporté. Ce qui devra permettre à la Côte d’Ivoire d’obtenir des ressources additionnelles, d’assurer une exploitation durable de sa forêt et de concurrencer avec des voisins tels que le Libéria et le Ghana qui ont déjà intégrer le processus FLEGT. Surtout que les exportations de bois ivoirien sont à 70% destinées au marché de l’UE.