JUGEMENT DES MILITAIRES INCULPES POUR LES CRIMES COMMIS PENDANT LA CRISE POSTELECTORALE: LES PROCES DEBUTENT LE 13 SEPTEMBRE

C’est le 13 septembre prochain que débuteront les procès des personnes inculpées suite aux crimes qui ont été commis pendant la crise postélectorale. Les dossiers de l’assassinat le 12 mars 2011 du Colonel Major Dosso Adama, et de celui du soldat de l’ONUCI d’origine nigériane, pour lesquels huit personnes ont été inculpées; vont inaugurer cette série de procès. C’est la substance de la conférence de presse qu’a animé le Commissaire du gouvernement au Tribunal militaire au Plateau, le vendredi 7 septembre.

Il a noté que c’est au total 64 personnes qui ont été inculpées sur les sept dossiers qui sont en instruction ou en cours d’instruction. Le Colonel Dobgo Blé est inculpé dans trois de ces affaires et risque selon le Commissaire Ange Kessy, la prison à vie. Car, ajoute-t-il, il est poursuivi pour détournement d’armes et de fonds, de recrutement et d’entrainement de miliciens, assassinats, etc.


Parmi ces sept dossiers, le commissaire du gouvernement a cité les quatre qui sont en instruction. Il s’agit en premier de l’affaire de l’assassinat de M. Cissé, tué pour avoir été pris pour un parent du Chef de l’Etat, et pour lequel trois individus sont inculpés. Deuxièmement de l’affaire des Colonels Katé Gnatoa et Alphonse Gouanou, qui a occasionné l’emprisonnement de cinq personnes, et la recherche par voie de mandat d’arrêt de sept autres, tous poursuivis pour atteinte à la sureté de l’Etat.


Troisièmement de l’affaire des gendarmes d’Agban dont les enquêtes ont abouti à l’inculpation de 23 personnes, dont 17 sont en détention et six autres en liberté provisoire. Les 24 personnes, dont huit policiers arrêtées et incarcérées à Korhogo au sortir de la crise post-électorale, pour de nombreuses charges portant sur les crimes économiques et autres, équivaut à la quatrième affaires en instruction.


C’est l’instruction de l’affaire des récentes attaques à Abidjan qui n’a pas encore démarrée. Cette affaire a engendré la mise en détention de 16 personnes et la recherche par voie de mandat d’arrêt de six autres. Le Commissaire du Gouvernement souligne sur ce point qu’il reste encore des personnes à interroger sur ce dossier.


Il précise par ailleurs que le nombre des prévenus peut connaitre des changements selon que l’innocence de personnes inculpées ou la culpabilité de nouvelles personnes s’avèrent.
Il a tenu a souligné que le lieu où vont se tenir ses procès ne sera communiqué qu’à la veille pour des raisons de sécurité.