INVITE DE LA 6ème TRIBUNE DU GEPCI : MAURICE KOUAKOU BANDAMA EXPOSE SES STRATEGIES POUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR CULTUREL IVOIRIEN

Le ministre de la Culture et de la Francophonie, M. Maurice Kouakou Bandama était l’invité de la 6ème édition de la Tribune du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), qui s’est tenue à L’Hôtel, le jeudi 16 août. Il a saisi cette opportunité offerte par GEPCI présidé par M. Amédée Assi,pour faire l’inventaire des stratégies et actions engagées par son ministère, après avoir constaté combien le secteur culturel et artistique national a été mis à mal par la crise post-électorale. Dans cette dynamique, il a annoncé aux hommes de culture et des médias présents à cette tribune, le retour du MASA en mars 2013 et son ambition de promouvoir les journalistes culturels en initiant un prix pour récompenser les meilleurs d’entre eux.

Le gagnant de ce prix décrochera une villa d’une valeur de 20 millions de fcfa, a-t-il précisé. Il s’est par ailleurs félicité des nombreux acquis de la Côte d’Ivoire au niveau culturel, dont la dernière en date, est la nomination de l’artiste chanteur du Groupe Magic System, Asalfo en tant qu’ambassadeur de bonne volonté pour l’UNESCO.



Pour faire du programme de développement culturel du Président de la république une réalité, M. Maurice Kouakou Bandama entend réaliser deux grands chantiers que sont, d’une part l’établissement d’une structuration et d’une réglementation rigoureuse du secteur des arts et de la culture et d’autre part, la création d’un vaste réseau d’infrastructures culturelles.
Ces infrastructures culturelles nouvelles où réhabilitées vont coûter selon le ministre de la Culture et de la Francophonie environ 20 milliards de fcfa à l’Etat. Il a cité parmi elles, la réhabilitation du Palais de la culture, du Centre culturel de Bouaké, et de 200 centres culturels répartis dans le pays. Il a ajouté qu’un nouveau musée des civilisations et une nouvelle bibliothèque nationale vont être construits dans ce cadre.



Au titre de l’établissement d’une réglementation rigoureuse, le ministre de la Culture et de la Francophonie a énuméré un certain nombre de projet de lois. Il s’agit entre autres, des projets de loi portant sur le développement des industries culturelles, sur la copie privée, sur la réforme du BURIDA, etc. Ces projets de loi constituent pour le ministre Maurice Bandama, l’instrument de consolidation de toutes les actions qui vont être opérées dans le secteur des arts et de la culture.



Ces actions qui connaîtront d’importantes restructurations du secteur vont s’opérer à divers titre, a noté l’invité de la Tribune du GEPCI. Il s’agira dans le domaine cinématographique de rendre opérationnel le cinéma et de le relancer à travers une politique dynamique de l’Office national du cinéma (ONAC-CI). Au niveau du BURIDA, des mesures ont permis de verser aux artistes en une année, la somme de 144.899.785 fcfa sur un montant global de 350.312.583 fcfa mobilisés, a noté M. Maurice Bandama.


Il entend obtenir la somme d’un demi-milliard à distribuer aux artistes l’année suivante, conséquemment aux mesures d’assainissement progressif et total du BURIDA. Le ministre de la Culture et de la Francophonie a expliqué que la piraterie connaitra une contre-offensive de son ministère qui envisage de mettre en place une structure de distribution de 2.000 points de vente pour pallier à la rareté des produits originaux. Une brigade de répression aura pour objectif de consolider les acquis de ses structures de distribution qui seront réparties sur l’ensemble du territoire national, a-t-il déclaré.



La création d’une couverture sanitaire des artistes fait l’objet des réflexions d’une commission qui donnera ses conclusions d’ici fin 2012, afin que les artistes soient assurés à l’horizon 2013, a communiqué M. Maurice Bandama. Innovation de plus à cette restructuration, il a présenté le Salon international des arts plastiques d’Abidjan(SIAPA) qui va promouvoir les acteurs des arts visuels sur la scène internationale.



Le ministre de la Culture et de la Francophonie a demandé à tous les acteurs des médias et de la culture de s’engager auprès de lui pour réaliser ce projet pour la culture et les arts qui feront la grandeur de la Côte d’Ivoire. Car pour lui, la culture est le ciment de la nation et est un facteur d’identité forte qui renforce le sentiment d’appartenance à une même communauté nationale.