CI-BURKINA FASO

Le Premier ministre Guillaume Soro a eu un entretien le lundi 18 février 2008 avec M. Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso. Les deux hommes se sont entretenus au sujet de la réactivation de la commission mixte Côte d’Ivoire-Burkina Faso et de la sortie de crise.

A la fin de la rencontre, M. Djibril Bassolé a déclaré ceci : « Avec le ministre des Affaires étrangères, nous sommes venus faire au Premier ministre le compte rendu la visite de travail que j’ai effectué ce matin au ministère des Affaires étrangères. Naturellement, il nous a prodigués ses conseils et il nous a aussi rassurés quand à la mise en œuvre complète de l’Accord Politique de Ouagadougou. Nous avons à cœur de réchauffer la coopération bilatérale, de faire en sorte que les activités économiques, commerciales et sociales reprennent de plus belle et qu’au bout du processus nous ayons une intégration parfaire, de manière à ce que l’axe Abidjan-Ouagadougou soit un axe fort pour notre communauté sous-régionale. Nous avons convenu de programmer la réunion de la grande commission mixte Côte d’Ivoire-Burkina qui devrait se tenir en principe à la fin du mois d’avril, début mai au plus tard. Cette commission mixte va passer en revue tous les programmes de coopération et le problème de la fluidité du trafic est un problème important pour nous, la circulation des personnes et des biens. Nous avons aussi à cœur de faire en sorte que le Port Autonome d’Abidjan reprenne intensément ses activités et que les opérateurs économiques burkinabé, commerçants et transporteurs qui avaient été détournés de ce port du fait de la crise puissent reprendre leurs activités. Le processus de paix se porte bien, comme nous l’a indiqué le Premier ministre. Evidemment, nous sommes à une phase extrêmement sensible du processus électoral, du recensement électoral, de l’établissement des listes et des cartes d’électeurs. Chacune des parties veut pouvoir s’assurer que ce processus ne se fera pas à son détriment. Donc, il y a des divergences de positions qui s’expriment quelque fois, mais c’est une bonne chose et le cadre de concertation permet de réajuster les choses chaque fois que de besoin. Le Gouvernement est vraiment à pied d’œuvre et dans l’ensemble les choses se passent. Le désarmement ne coince pas. Le Premier ministre nous a rassuré qu’il y a actuellement environ 4000 combattants qui sont regroupés. Vous savez que le regroupement est l’étape préalable au désarmement ; ils sont regroupés sur les différents sites préétablis. Je pense que les choses se passent bien ».