LUTTE CONTRE LE TABAGISME : LE MINISTRE N’DRI YOMAN CLÔTURE LES TRAVAUX DE L’ATELIER DE VALIDATION DE L’AVANT PROJET DE LOI ANTI-TABAC

Le ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA, Pr Thérèse Aya N’Dri Yoman a clos les travaux d’élaboration et de validation de l’avant projet de loi anti-tabac le jeudi 10 mai 2012. Les travaux se sont déroulés sur deux jours au siège de la Conférence Régionale Episcopale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO) sis aux Deux Plateaux sur le thème « Sauvons 5000 vies par an en se dotant d’une loi nationale anti-tabac ». Ils ont été initiés par le ministère de la Santé et de la lutte contre le SIDA, à travers son Programme National de Lutte contre le Tabagisme, l’alcoolisme, la Toxicomanie et les autres Addictions (PNTA).

Cet atelier a permis de « produire un document qui sera soumis à l’approbation de la nouvelle Assemblée Nationale pour mieux protéger les populations actuelles et à venir contre le tabac » a expliqué le Pr N’Dri Yoman,.


L’atelier constitue une occasion de corriger les insuffisances du cadre réglementaire législatif ivoirien jugé faible et insuffisant a souligné le ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida. en effet, le décret pris en la matière date de 1979.

Ce qui favorise l’avancée de l’épidémie de tabagisme au sein des populations, a-t-elle déploré. A titre d’illustration, le ministre a indiqué que selon les études réalisées en 2005 par le PNTA, environ 5000 personnes décèdent du fait du tabac et 20% des jeunes consomment régulièrement le tabac, avec des cas de début de tabagisme, à l’âge de 08 ans en milieu scolaire.

C’est pourquoi, Pr Thérèse Aya N’Dri Yoman a souhaité parmi les résolutions mentionnées dans l’avant projet que la limitation de l’accès à la cigarette au moins de 18 ans soit prolongée dans l’environnement scolaire. Elle s’est par ailleurs, réjoui que ce avant projet interdise de fumer dans les lieux publics pour protéger les fumeurs passifs.


Le ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA, a situé le cadre de ces travaux qui vont permettre à la Côte d’Ivoire d’entrer dans le cadre de la stratégie commune de lutte contre l’épidémie du tabagisme de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit de la Convention Cadre de Lutte Antitabac (CCLT) que la Côte d’Ivoire a ratifié le 28 janvier 2010. Elle note d’ailleurs le rôle majeur joué par la Côte d’Ivoire dans le processus de mise en place de ce traité, pour avoir abrité une réunion du groupe Afro dans le cadre de son élaboration.



Pr Thérèse Aya N’Dri Yoman a exprimé aux participants de l’atelier l’importance capitale qu’il revêt à ses yeux vu l’ampleur des conséquences du tabagisme. Selon elle, le tabac porte atteinte à toutes les différentes parties du corps et engendre des pathologies cardio-vasculaires et respiratoires chroniques qui comptent parmi les plus importantes.



Encore que, déplore-t-elle, ces maladies induites par le tabagisme touchent autant les fumeurs et les non fumeurs exposés à la fumée. Toute chose qui impacte négativement sur le développement du pays en appauvrissant les populations et en générant des dépenses importantes de la part des gouvernements pour la prise en charges des malades du tabac.



Face à l’ampleur des conséquences du tabac, Le ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA a incité tous les acteurs de la lutte anti-tabac présents à ces travaux à s’engager avec dynamisme dans ce combat qu’elle reconnaît ne pas être facile, compte tenu des enjeux qui ont cours avec l’industrie du tabac. Ces travaux ont vu la participation de l’OMS, de l’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies respiratoires, solutions pour les pauvres, le partenaire financier et de la Société civile.